Merci Kathel

7 octobre 2008

Un nouveau tag est né :
Merci Kathel dans Tags en tout genre iloveyourblog
La règle en est de :
- mettre le logo et les règles sur votre blog
- de mettre le lien de la personne qui vous a attribué ce prix
- de désigner 7 de vos blogs préférés
- de les prévenir que vous leur avez attribué ce prix
Kathel dont j’apprécie beaucoup venir visiter son blog, m’a fait l’agréable surprise de noter le mien parmi d’autres blogs qu’elles affectionnent particulièrement. Cela me fait vraiment très plaisir et j’ai été très touchée en lisant son billet…A mon tour maintenant de désigner mes sept lauréats, bien qu’il y en ait bien plus à citer. Je cite ces sept là tout simplement parce que j’aime me rendre sur leur site, je m’y sens bien, je découvre toujours un billet sympa écrit d’une plume efficace et souvent tout en finesse….

Anne (parce que j’apprécie vraiment sa manière d’écrire), Antigone (parce que j’aime l’esthétique de son site et qu’il y a toujours un tas de lecture ou videos à découvrir), à Betty (qui a déjà reçu ce prix mais dont, pour les mêmes raisons qu’Antigone, je ne pourrais pas le lui attribuer une fois de plus), à Choupinette (qui l’a déjà reçu aussi mais parce que une visite sur son site équivaut à une bouffée d’air frais, je la nomme dans mes lauréats), à Gaël (parce qu’il a le don de me faire courir chez mon libraire dès que je lis un de ces billets, bien qu’il ait déjà été « palmé »), à Isabelle (car bien que récent il n’en est pas moins intéressant à découvrir) et enfin à Lili (qui a aussi été cité à plusieurs reprises, mais exactement pour les mêmes raisons que les autres, je me devais de l’inscrire dans mon palmarès).

Et bien sûr Kathel à toi aussi je décerne ce prix car …… I love your blog!!!

Un, deux, trois…, Agatha Christie

1 octobre 2008

Un, deux, trois..., Agatha Christie dans EUROPE 9782702424681-V

4ème de couverture :

On a beau s’appeler Hercule Poirot, on se sent bien peu de chose, renversé dans le fauteuil du dentiste, prêt pour le supplice. L’illustre détective est beaucoup plus à son aise en face d’une affaire criminelle embrouillée.
Qu’à cela ne tienne ! Cette séance humiliante va donner à Poirot l’occasion de montrer son extraordinaire talent.
D’abord parce que le dentiste va mourir de façon peu naturelle. Ensuite, parce que ses patients vont être victimes, l’un après l’autre, d’une série noire angoissante.
De quoi requinquer le plus grand détective de tous les temps après un plombage douloureux…

Mon avis :

En visite sur le blog de Gaël dernièrement, j’y ai découvert sa dernière lecture : « Cinq petits cochons » d’Agatha Christie. Et là une envie subite m’a pris de lire au plus vite un roman de la grande dame du crime. Ne possédant pas ce roman dans ma bibliothèque, j’ai jeté mon dévolu sur « Un, deux, trois… ». Je dirais qu’il s’est à peine passé deux minutes entre le moment où j’ai terminé ma lecture du billet de Gaël et le moment où j’ai commencé celle d’ « Un, deux, trois… ». Et ce fut un réel plaisir de retrouver l’univers d’Agatha Christie et bien plus encore son détective belge au crane ovoïde et à la moustache si parfaite, j’ai cité : Hercule Poirot.

Quand celui-ci apparaît au début du bouquin, il se rend chez son dentiste, avec bien peu d’enthousiasme il faut le dire (mais qui pourrait lui en vouloir de ne pas faire montre d’un peu plus de témérité?). Et par déformation professionnelle, à peine arrivé dans la salle d’attente, le voilà qui commence à observer les autres patients essayant de déceler sous leur apparence la personnalite qui s’y cache.

Quelques heures plus tard, alors que Poirot se remet de cette éprouvante incursion de son palais, l’inspecteur Japp de Scotland Yard l’informe du suicide du susdit dentiste, qui fera écho au décés survenu peu de temps après d’un patient présent le même jour que Poirot. La police conclue alors à l’erreur médicale qui aurait causé la mort du patient et, par un violent sentiment de culpabilité, au suicide du praticien.

Mais cette conclusion apparaît comme bien trop facile et arrangeante pour notre détective. Et il suffit de la disparition d’une autre patiente présente elle aussi le jour fatidique, pour lancer la machine infernale de l’enquête.

S’ensuivent alors les visites souvent impromptues (ou improvisées comme tel) de Poirot à nos différents protagonistes, ses questions les plus sournoises sans en avoir jamais l’air, ses remarques qui font mouche et qui dérangent, et ses réflexions qui donnent à penser qu’il a trouvé la clé de l’énigme tout en nous laissant continuer à gamberger (du genre : « Ah, c’était donc ça… » ou alors « mmmh, je crois comprendre…. » et encore « humm, elle n’est pas aussi innocente que cela la petite… »).

Et moi, j’essaie tant bien que mal de mener aussi mon enquête en petite Poirette que je suis, persuadée à chaque page d’avoir trouvé mon coupable, sans résultats d’ailleurs.

Mais si dans « Les dix petits nègres » la révélation de l’identité du meurtrier tenait du tour de force et que j’aurais été bien en peine de la découvrir, ici j’ai été un peu déçue lors du dénouement car je l’ai trouvé bien compliqué et farfelu. Mais la déception ne dure jamais bien longtemps avec Agatha. J’en aurais bien relu un aussitôt celui-ci terminé, s’il n’y avait déjà un autre livre qui m’attendait, entamé précédemment à « Un, deux, trois… ».

Alors en lectrice consciencieuse et appliquée, j’ai reposé « Un, deux, trois… » à sa place dans la bibliothèque sans laisser flâner ma main sur les quelques livres suivants du même auteur, et j’ai repris ma lecture antérieure (« De Niro’s game ») sans beaucoup d’enthousiasme je l’avoue….

Je pense bientôt retourner me balader dans ce coin-là de ma bibliothèque, pour tenter d’améliorer mes piètres talents de détective dans l’espoir un jour de doubler Poirot dans la course au coupable….

Basil, Wilkie Collins

17 septembre 2008

Basil, Wilkie Collins dans EUROPE 2752901089

4ème de couverture :

Un jeune homme s’engage dans un mariage qui ne tarde pas à se révéler un guet-apens… Où la bonne société victorienne nous dévoile le dessous – peu reluisant – de ses crinolines.

Basil, le plus “sexué” des romans de collins, en tout cas l’un des plus délicieusement inconvenants, ne fait pas beaucoup de cadeaux à son lecteur…qui n’attend d’ailleurs que cela, l’hypocrite.

À ne pas lire la nuit si l’on veut dormir.

Mon avis :

Voici ce que nous dis la 4ème de couverture…. On ne sait pas trop à quoi s’attendre à la lecture de ce résumé mais si vous êtes comme moi, vous vous attendez sans doute à une ambiance menaçante et obscure…. non? Alors, dans la joie du partage, je vais vous en dire un peu plus sur ce « Basil »…..

Basil, c’est le  »bon » fils d’une famille riche et honorable. C’est le garçon type toujours aimable, bienveillant, tolérant, coulant, limite benêt…. C’est celui, vous savez, qui n’a jamais un mot plus haut que l’autre, qui s’emporte rarement et qui se liquéfie dès qu’il doit affronter son père. Ceci dit, c’est vrai qu’il a pas l’air franchement coulant lui pour le coup. On sent qu’il vaut mieux éviter de lui donner une petite tape amicale dans le dos tout en lui disant : »hé, salut papa, ça gaz? » . Et Basil fait très attention à ne jamais décevoir son père, qui met d’ailleurs un point d’honneur à protéger l’honneur et l’estime de cette si respectueuse famille avec un orgueil écrasant.

Mais voilà que bientôt  l’amour s’en mêle. Basil fait la rencontre de la jolie Margaret et le sang lui monte à la tête. Dans un accés de folie (parce qu’il faut réellement onduler de la toiture pour demander en mariage une personne qu’on a seulement entrevue dans un fiacre, mais pourquoi pas après tout?….), il demande la main de cette ravissante demoiselle à son père qui, après moult tergiversations, accepte. Mais à certaines conditions… Oh rien de bien méchant… : Basil épousera sa dulcinée dans une semaine mais celle-ci ne deviendra réellement sa femme qu’au bout d’un an. Et que croyez-vous qu’il fait notre Basil? Bah il accepte évidemment…. 

Mais y a un autre gros soucis dans cette histoire. C’est que cette jeune Margaret n’est pas exactement du même rang social que Basil. Alors vous pensez bien qu’il ne s’est pas précipité pour porter la bonne nouvelle à son père. Basil se marie donc en cachette et repousse à plus tard le moment de mettre son père au jus. Vous me direz si vous êtes d’accord avec moi, mais le fait d’attendre un an pour annoncer à vos parents que vous vous êtes mariés, bizarrement, j’ai l’impression que c’est justement là que les ennuis peuvent commencer. Allez comprendre….

 Voilà donc Basil marié et je m’arréterais là dans le résumé, car le reste du récit laisse place au machiavélisme des personnages et aux tourments du piège dans lequel notre  »héros » est allé se mettre. Ce livre apparaît comme un véritable thriller du XIXe siècle, avec une atmosphère si précise et si visuelle que l’on imagine sans peine les rues de Londres. C’est une histoire funeste et d’une noirceur implacable où l’imposture et la sournoiserie des uns entraîne la vengeance des autres, donnant naissance à la démence et au crime.

Malheureusement, même si l’histoire de cette mésaventure est haletante, la psychologie des personnages est très peu fouillée et ils manquent donc cruellement de profondeur. Ils agissent tels des pantins comme dénués de tout sens critique, ne suivant qu’une seule ligne de conduite. On éprouve donc beaucoup de difficulté à s’attacher à eux ou même à les détester. Peu de temps après avoir tourné les dernières pages, leur souvenir était déjà flou, sans contours.

Malgré une écriture délicate ce livre ne me laissera sans doute pas un souvenir bien vivace….

MENDOZA Eduardo

4 septembre 2008

MENDOZA Eduardo dans AUTEURS eduardo_mendoza_grande

Biographie :

Fils de magistrat, il suit sa scolarité dans un collège tenu par les frères Maristes. Après des études de droit, il étudie la sociologie à Londres entre 1966 et 1967. Il travaille comme avocat, mais en 1973 il part pour New York où il est traducteur à l’ONU.

Son premier roman paraît peu avant la mort de Franco et reçoit le Prix de la Critique. Centré sur la répression des anarchistes en Catalogne dans les années 1910, La Vérité sur l’affaire Savolta est audacieux pour l’époque.

Avec Le Mystère de la crypte ensorcelée, dont le héros sort d’un hôpital psychiatrique, il livre un roman policier parodique, féroce critique de l’hypocrisie religieuse.

La Ville des prodiges, où la ville de Barcelone tient un rôle important, est célébré comme un chef-d’œuvre dès sa sortie en 1986. Mario Camus l’adapte au cinéma en 1999.

On retrouve son humour dans un roman prépublié dans El País en 1990, Sans nouvelles de Gurb, sur un extraterrestre perdu dans Barcelone sous l’apparence de Madonna. Le Dernier voyage d’Horacio II, un roman de science-fiction humoristique, paraît également dans El País en 2001.

A partir de 1995, il donne des cours de traduction à l’Université Pompeu Fabra de Barcelone.

Bibliographie :

  • La Verdad sobre el caso Savolta, 1975. (La Vérité sur l’affaire Savolta)
  • El Misterio de la cripta embrujada, 1979. (Le Mystère de la crypte ensorcelée)
  • El Laberinto de las aceitunas, 1982. (Le Labyrinthe aux olives)
  • La Ciudad de los prodigios, 1986 (La Ville des prodiges)
  • Nueva York, 1986
  • avec Cristina Mendoza, Barcelona modernista, 1989
  • La Isla inaudita, 1989. (L’île enchantée)
  • Restauració, 1990, traduit en castillan par l’auteur: Restauración, 1991
  • Sin noticias de Gurb, 1991. (Sans nouvelles de Gurb)
  • El Año del diluvio, 1992 (L’Année du déluge)
  • Una comedia ligera, 1996 (Une comédie légère)
  • La Aventura del tocador de señoras, 2001. (L’Artiste des dames)
  • El Último Trayecto de Horacio Dos, 2002. (Le Dernier Voyage d’Horatio II)
  • Baroja, la contradicción, 2002 ; essai biographique
  • Mauricio o las elecciones primarias, 2006. (Mauricio ou les élections sentimentales)
  • El asombroso viaje de Pomponio Flato, 2008. (L’étonnant voyage de Pomponoio Flato)

Le mystère de la crypte ensorcelée, Eduardo Mendoza

3 septembre 2008

Le mystère de la crypte ensorcelée, Eduardo Mendoza dans EUROPE mystere_crypte_ensorcelee

4ème de couverture :

Deux pensionnaires d’un collège religieux de Barcelone ont disparu. Une nonne délirante et un policier véreux promettent la liberté à un délinquant fou à condition qu’il éclaircisse le mystère.

Ce roman policier d’Eduardo Mendoza est d’une férocité parodique et porte sur l’Espagne de l’après-franquisme un regard aussi cocasse qu’impitoyable.

Mon avis :

J’ai souvent croisé ce roman lors de balades physiques ou virtuelles dans le monde littéraire, et ai donc décidé de faire une totale confiance dans le jugement des lecteurs du susdit bouquin. Du coup, persuadée du bien-fondé de mon choix, j’ai aussi décidé de me procurer en même temps les deux romans qui composent sa suite.

Je viens tout juste de terminer la lecture du premier, et tout en regardant les autres, je me blâme de n’avoir pas su attendre. Pourquoi me fallait-il immédiatement les deux autres tomes? Ce n’est pas comme si je faisais un tour à la librairie qu’une fois par an et qu’il me fallait faire mon stock pour l’année à ce moment-là… J’avais tout le temps d’y revenir. Mais non, impatiente que je suis, je voulais les trois tout de suite, sans tarder. Et me voilà bien embêtée!! Car malgré tout ce que j’ai pu lire de positifs sur « Le mystère de la crypte… », j’ai pas vraiment accroché.

J’avais entendu dire qu’il s’agissait d’une enquête hilarante… et  si ma bouche a esquissé à un seul moment l’ébauche d’un sourire, c’est sans doute parce que je devais penser à autre chose. J’ai lu aussi qu’il s’agissait d’un roman « déjanté » (alors là, j’en reste coite…qu’est-ce qui m’arrive???) ou bien qu’on s’attachait au personnage, ce qui, je le précise, n’a pas été franchement mon cas. Quant à l’enquête, même si je suis parfaitement consciente qu’elle ne sert que d’excuse au roman, je l’ai vraiment trouvé limite et la fin, totalement improbable. Mais c’est sans doute ce qui fait le côté « déjanté » du roman justement…. (suis-je à côté de la plaque? Il faut que je me reprenne!)

A côté de ces remarques beaucoup moins positives que ce que j’avais pu lire, je dois reconnaître que ce qui peut faire l’attrait de ce bouquin, c’est le style d’écriture. Les digressions du fou-enquêteur sont assez étonnantes, voire extravagante (je suis sûre qu’à la fin de cette analyse, j’aurais perçu le côté « déjanté », j’y crois), mais toujours d’une tournure parfaite. Il faut voir ce qu’il est capable de sortir comme arguments dans la seconde pour s’expliquer ou se disculper. Et même si je n’ai pas été emballée par ce roman, j’ai bien perçu le but réel de l’auteur: montrer les dysfonctionnements de la société en mettant en scène un fou qui enquête pour le compte de la police, prête à le relacher s’il réussi. De ça, j’étais sûre dès le départ, il ne s’agissait pas d’un polar tel qu’on le conçoit mais plutôt d’une parodie. 

J’exagère sans doute beaucoup car on ne peut pas nier toutes les bonnes critiques à son sujet. Mais bon, ça n’a pas fait tilt avec moi même si on est bien loin, même très loin, d’un mauvais bouquin. Je pense que pour ceux qui apprécient les situations décalées, ce roman ne les décevra pas. En ce qui me concerne, je m’attendais à autre chose, je ne sais pas exactement quoi, mais autre chose….

Mais, mais, mais…. étant l’heureuse propriétaire de deux autres livres du même auteur, je me décide, je m’engage, à retenter l’expérience!! Et peut-être arriverais-je à apprécier le décalage et l’originalité de ces romans.

American rigolos, Chroniques d’un grand pays, Bill Bryson

25 août 2008

American rigolos, Chroniques d'un grand pays, Bill Bryson dans AMERIQUE DU NORD 517GGRTNJ0L._SL210_

4ème de couverture :

De retour aux Etat-Unis après avoir vécu ving ans en Angleterre, Bill Bryson s’étonne : “Les Américains ont produit plus de prix Nobel que le reste du monde réuni. Et pourtant, selon un sondage, 13 pour 100 des Américaines sont incapables de dire si elles portent leur slip sous ou sur leurs collants.

Durant les dix-huit premiers mois de son établissement en Nouvelle-Angleterre, notre héros sa lance alors à la “redécouverte” de l’Amérique avec l’humour pour seule arme. Rien n’échappe à son sens de l’observation ni à son manque de sens pratique. Il lui faut guerroyer avec l’administration et les supermarchés, avec la publicité et les séries télé, avec l’informatique et le jardinage, avec les créatures de la forêt et son coiffeur, et même avec son épouse britannique, qui deviendra vite une Américaine accomplie.

Mon avis :

Après quelques vingtaines d’années passées en Angleterre, Bill Bryson retrouve son Amérique natale où il emménage avec femme et enfants. Pour un hebdomadaire britannique, et surtout pour notre plus grand bonheur, Bill va relater, sous forme de chroniques, les défauts et travers de l’American way of life. Il va prendre un plaisir certain à croquer les moeurs des Américains avec des sujets tels que la chasse à l’élan, les joies de l’informatique, la malbouffe, les risques des sports d’hiver, les préparations des fêtes de fin d’années et autres Thanksgiving, ou encore la découverte de gadgets en tout genre (le broyeur d’ordures ménagères étant sans doute la plus tordante), etc.

Avec beaucoup de finesse d’esprit, il va porter un regard décalé sur tout ce qui fait le quotidien de la société américaine, sans tomber dans la polémique ou la controverse, même s’il n’hésite pas à aborder des sujets plus sérieux tels que la peine de mort, l’écologie, la drogue ou le racisme. On pourra peut-être lui reprocher de pousser à l’extrême certains travers des Américains, mais avec l’humour comme arme, il nous apprend à dépasser le premier degré…

Ce qui est très intéressant et qui fait d’autant plus réfléchir, c’est qu’avec les années, ce livre datant d’il y a un peu plus de 10 ans, certains particularismes spécifiquement américains se sont maintenant généralisés et sont parvenus jusqu’à nous. Ainsi la malbouffe, le gaspillage, ou la pollution sont autant de reproches que l’on peut faire à nous autres européens. Car Bill met le doigt là où ça fait vraiment mal et démontre l’absurde de nos vies modernes.

Mais, au final, ce que j’ai vraiment adoré dans ce livre, c’est l’humour, le cynisme de l’écriture de Bryson. C’est l’anti-héros par excellence, qu’on le chausse de patins à glace ou de maillot de bain, qu’on lui demande de jardiner ou d’installer le sapin de Noël, qu’il prenne l’avion ou réserve une chambre d’hôtel… Toutes ces anecdotes sont un pur régal, et on souhaiterait partager beaucoup de ces moments avec lui, en véritable spectateur… C’est un parfait mélange d’humour et d’intelligence. Encore un bon moment passé en compagnie de Bill…

A mon tour…

9 août 2008

Je vois ce tag tourner depuis un moment, et cette fois-ci c’est mon tour…

Au cas où, je rappelle les règles :

1- Indiquer le nom de la personne qui vous a taggé avec un lien vers son blog

2- Ouvrir le livre du moment à la page 123

3- Recopier le texte de la cinquième phrase et les trois suivantes

4- Taguer 4 autres personnes

Donc dans mon cas :

1- C’est Yspaddaden qui m’offre la possibilité pour la première fois de participer à un TAG, merci… 

2- En ce moment, j’hésite sur ma prochaine lecture… Je prends donc le livre le plus proche de ma main : « Dispersés par le vent » de Richard Flanagan

3- « Puis, quand elles eurent terminé, Maja partit faire des courses avec le bébé, laissant Sonja faire la vaisselle. Si Sonja avait pu choisir une couleur pour les vêtements de Picotti, songea-t-elle en remplissant l’évier, elle aurait choisi le noir, pas le bleu-noir de l’aile de corbeau qui a quelque chose de séduisant et de magique à la fois, mais simplement un noir terne comme le dessous brûlé de la marmite qu’elle s’apprêtait à récurer, aussi sombre, effrayant et suffocant qu’une couverture qu’on vous met sur la tête. Mais Umberto Picotti ne s’habillait pas selon la vision que Sonja avait de lui, ni en aucune circonstance, ni en ce jour où il rentra tôt du travail après s’être manifestement rendu quelque part sur le chemin du retour, car il ne portait pas son pantalon de travail vert olive crasseux, sa vieille chemise et son pull-over brun défraîchi, mais arriva vêtu de façon incongrue d’une chemise hawaïenne bleue couverte de dessins de bananes jaunes, rentrée dans un pantalon de rayonne d’un gris brillant. Trouvant Maja sortie, il soupçonna immédiatement sa femme d’être avec un autre homme. »

4- Je ne suis pas bien sûr que les bloggeuses suivantes n’aient pas déjà fait ce tag, mais on verra bien : il s’agit dont de Anne, Antigone, Isabelle, Mamounette

Bon tag à vous quatre….

POSADAS Carmen

7 août 2008

POSADAS Carmen dans AUTEURS posadajerry-bauer_zoom 

Biographie :  

Carmen de Posadas Mañé est né à Montevideo le 13 août 1953 et est un écrivain hispano-uruguayène, qui vit en Espagne.

Née en Uruguay, elle a beaucoup voyagé dans sa jeunesse car son père était diplomate. Elle a notamment étudié en Angleterre. Après une première partie de sa carrière dédiée aux livres pour enfants, elle s’est plus tournée dernièrement vers le roman, avec un succès public important.

Bibliographie :

  • Una cesta entre los juncos, 1980. Conte pour enfants
  • El cazador y el pastor, 1980. Conte pour enfants
  • El chico de la túnica de colores, 1980. Conte pour enfants
  • Hacia una tierra desconocida, 1980. Conte pour enfants
  • El Niño de Belén, 1980. Conte pour enfants
  • El pastor que llegó a ser Rey, 1980. Conte pour enfants
  • El señor viento Norte, 1983. Conte pour enfants
  • El parque de papel, 1984. Livre de texte
  • Escena improbable, 1986. Entretiens
  • Kiwi, 1986. Conte pour enfants
  • Hipo canta, 1987. Conte pour enfants
  • Yuppies, jet set, la movida y otras especies, 1987. Essai
  • El síndrome de Rebeca: guía para conjurar fantasma, 1988. Essai
  • Mi hermano Salvador y otras mentiras, 1990. Contes
  • El mercader de sueños y otros relatos, 1990. Contes
  • ¡Quién te ha visto y quién te ve!, 1991. Essai
  • El tulipán rojo, 1991. Théâtre
  • Una ventana en el ático, 1993. Roman
  • Padres, padres, 1993. Essai
  • María Celeste, 1994. Conte pour enfants
  • Liliana, bruja urbana, 1995. Conte pour enfants
  • Cinco moscas azules, 1996. (Cinq mouches bleues )Roman 
  • Nada es lo que parece, 1997. Contes
  • Pequeñas infamias, 1998. (Petites infamies) Roman
  • Encuentro con Cousteau en el polo Sur, 1999. Conte
  • Un veneno llamado amor, 1999. Essai
  • Tú y yo tan raros como siempre, 1999. Conte
  • Dorilda, 2000. Conte pour enfants
  • La bella Otero, 2001. (La dame de coeur). Roman
  • Por el ojo de la cerradura, 2001. Essai 
  • El peinador de ideas, 2002. Conte
  • La hernia de Viriato, 2002. Essai
  • El buen sirviente, 2003. (Le bon serviteur). Roman
  • Dorilda y Pancho, 2003. Conte pour enfants
  • A la sombra de Lilith, 2004. Essai
  • Elemental, querido Freud, 2005. Conte
  • Juego de niños, 2006. Roman

 

Petites infamies, Carmen Posadas

5 août 2008

Petites infamies, Carmen Posadas dans EUROPE infamies

4ème de couverture :

Bien sûr, bien sûr que Nestor Chaffino, traiteur madrilène de talent, avait imaginé sa fin dans ces jeux morbides auxquels les hommes s’adonnent parfois. Mais son imagination avait sans doute mis moins d’ironie que le fit le sort en le guidant à la mort, derrière la porte close de la chambre froide d’une villa de la Costa del Sol. La question classique tombe alors, comme le couperet sur un quartier de viande : cette mort est-elle accidentelle et si ce n’est pas le cas, qui est le coupable ? Interrogation d’autant plus passionnante que Nestor collectionne aussi bien les secrets culinaires que les secrets inavouables de tous les occupants de la maison qui fut son tombeau…

Mon avis :

En général, j’affectionne énormément les histoires policières à la « sauce » Agatha Christie et avec « Petites infamies » de Carmen Posadas entre les mains je me sentais bien partie pour une partie de Cluedo à la mode madrilène…

Qui donc a tué Nestor Chaffino retrouvé mort dans la chambre froide d’une splendide villa où une réception venait d’être donnée? S’agit-il du maître de maison, Ernesto Teldi ? Ou peut-être de sa femme, Adela ? Ou encore de leur ami Serafin Tous? Sans oublier Chloé Trias, jeune fille embauchée pour prêter main forte à Nestor? Tous susceptibles de tuer, mais un seul meurtrier…

Le début du livre m’a plutôt séduite, je trouvais que le récit s’enchainait bien, et l’étude de moeurs autant que l’histoire policière m’intriguait. Car si Nestor rédigeait dans un carnet tous les petits secrets des grands chefs cuisiniers, qu’il s’amusait à intituler « Petites infamies », il fut aussi le témoin, souvent fortuit et imprévu, d’infamies commises par nos susdits personnages. Et si Nestor n’a jamais pensé à jouer au maître chanteur, sa présence ce soir-là est pourtant ressentie comme un danger,  une douloureuse menace. Comment l’empêcher de parler, lui qui ne voulait rien dire?!!

Mais voilà, malgré l’humour et le ton caustique de l’auteur, une écriture dynamique et une idée qui paraissait originale, la fin est, à mon goût, totalement décevante. Ca tourne à la caricature, et le dénouement est…. bah à vrai dire je le cherche encore!! Laissez moi le temps de jouer de la vapeur pour décoller la couverture à la recherche du feuillet caché, et je vous parlerai alors de la fin surprenante que j’attendais tant… Nan, plus franchement, la fin est complétement tirée par les cheveux. Aïe, aïe, aïe, ça fait mal!! Ceci dit, je me fais souvent la réflexion qu’il y a des livres dont on suppose l’épilogue à la moitié du livre, et d’autres où la fin est tellement tordue qu’on aurait été bien en peine de l’imaginer…  

Alors, je dirais seulement :  »amis lecteurs blasés des policiers, réfléchissez avant de goûter à celui-ci! Il n’est pas dit que vous le trouviez savoureux. » 

TREMBLAY Michel

29 juillet 2008

TREMBLAY Michel dans AUTEURS xx006929-v5 

 Biographie :

Né à Montréal le 25 Juin 1942, Michel Tremblay grandit dans le voisinage francophone de l’arrondissement Plateau-Mont-Royal, dont le caractère ouvrier et le joual influencèrent fortement son travail. Après ses études primaires, il s’inscrivit en arts graphiques, suivant ainsi le parcours professionnel de son père qui était ouvrier pressier.

Or, déjà à l’âge de dix-sept ans, il avait écrit un court roman dans ses cahiers d’écoliers et manifestait un intérêt pour le théâtre. Sa mère décède avant de connaître le premier succès de son fils qui sera lauréat, en 1964, du concours des jeunes auteurs de Radio-Canada pour sa première pièce Le Train.

À 18 ans, il s’inscrit à l’Institut des arts graphiques, où il apprend le métier de linotypiste. Il entreprend alors la rédaction de contes fantastiques qu’il réunira plus tard en un recueil : Contes pour buveurs attardés.

De 1963 à 1966, il exerce son métier de linotypiste. En 1964, il rencontre André Brassard qui deviendra le metteur en scène de presque toutes ses pièces. En 1965, André Brassard utilise quelques-uns des Contes pour buveurs attardés dans un spectacle consacré à la littérature fantastique : Messe noire. La même année, Tremblay écrit Les Belles-sœurs, pièce axée sur les rapports entre quelques femmes de la classe ouvrière québécoise. Brassard en sera le metteur en scène et la pièce sera le point de départ de leurs carrières respectives.

 À partir de 1978, Michel Tremblay travaille à une œuvre romanesque de grande envergure, Les chroniques du Plateau Mont-Royal, dont il a fait paraître six tomes jusqu’à présent, tous également traduits et publiés en anglais :

- 1978, La grosse femme d’à côté est enceinte
- 1980, Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges
- 1982, La Duchesse et le roturier
- 1984, Des nouvelles d’Édouard
- 1989, Le premier quartier de la lune
- 1997, Un objet de beauté

En 1986, Tremblay fait paraître une œuvre plus intimiste, centrée sur un couple homosexuel, Le Cœur découvert, et en 1993, la suite, Le cœur éclaté. En 1995, paraît La nuit des princes charmants, puis en 1997, Quarante-quatre minutes quarante-quatre secondes, deux romans dont le personnage principal est un gay. En 1999 paraît Hôtel Bristol, New York, N.Y. et en 2001, L’homme qui entendait siffler une bouilloire. En 2002, le jour de son 60e anniversaire de naissance, il fait paraître Bonbons assortis, la quatrième série de ses récits autobiographiques.

Six fois boursier du Conseil des Arts du Canada, Michel Tremblay a reçu plus d’une cinquantaine de prix au cours de sa carrière. En mars 1984, le gouvernement français a rendu hommage à l’ensemble de son œuvre, en le nommant chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France et il fut promu officier en 1991. De plus, toujours en 1991, il fut nommé chevalier de l’Ordre national  du Québec. Il a reçu six doctorats honoris causa des universités McGill, Concordia et UQAM à Montréal, Windsor en Ontario, Stirling en Ecosse et du Queen Margaret University College d’Édimbourg en Ecosse. En 1999, il reçoit le prix du Gouverneur général pour les arts de la scène.

Avec l’acceptation de l’identité québécoise post-révolution tranquille, la renommée de Michel Tremblay a constamment été croissante. Il a accédé à une importante renommée dans la littérature québécoise et a constitué la principale inspiration de plusieurs écrivains et dramaturges québécois. De plus, il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus fameux représentants de la littérature homosexuelle.

Bibliographie :

  • Contes pour buveurs attardés, 1966
  • Les Belles-Sœurs, 1968
  • La Cité dans l’œuf, 1969
  • C’t'à ton tour, Laura Cadieux, 1973
  • La grosse femme d’à côté est enceinte, 1978
  • Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges, 1980
  • La Duchesse et le roturier, 1982
  • Des nouvelles d’Édouard, 1984
  • Le Cœur découvert, 1986
  • Le Premier Quartier de la lune, 1989
  • Les Vues animées, 1990
  • Douze coups de théâtre: récits, 1992
  • Le Cœur éclaté, 1993
  • Un ange cornu avec des ailes de tôle, 1994
  • La nuit des princes charmants, 1995
  • Le Fantôme de Don Carlos, 1996
  • Un objet de beauté, 1997
  • Quarante-quatre minutes, quarante-quatre secondes, 1997
  • Hôtel Bristol New York, N.Y, 1999
  • L’Homme qui entendait siffler une bouilloire, 2001
  • Bonbons assortis, 2002
  • Le Cahier noir, 2003
  • Le Cahier rouge, 2004
  • Le Cahier bleu, 2005
  • Le Trou dans le mur, 2006
  • La Traversée du continent, 2007
  • La grosse femme d’à côté est enceinte, 1978  
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