Archive de la catégorie ‘LECTURES DU MONDE’

La maison du sommeil, Jonathan Coe

Mardi 24 juin 2008

La maison du sommeil, Jonathan Coe dans EUROPE 756393

4ème de couverture :


De bien curieux événements se déroulent à Ashdown, inquiétante demeure perchée sur une falaise des côtes anglaises. Naguère, c’était une résidence universitaire, où se sont croisés Sarah la narcoleptique, Gregory le manipulateur, Veronica la passionnée, Robert l’amoureux transi, Terry le cinéphile fou. Leurs destins ont divergé, mais les spectres du passé continuent de hanter Ashdown, devenue une clinique où le sinistre docteur Dudden se livre à de monstrueuses expériences sur les troubles du sommeil. Par quelles mystérieuses coïncidences tous les personnages vont-ils s’y retrouver ? Et quelles transformations vont-ils subir ? Une fresque foisonnante et rigoureuse où l’illusion amoureuse va jusqu’à l’extrême limite de sa réalisation, et où la vérité sort toujours des rêves.

Mon avis :

J’ai découvert Jonathan Coe avec ce roman et ça m’a donné aussitôt envie d’en lire beaucoup d’autres…

Ici, deux récits se chevauchent : ils nous content tous deux l’histoire d’Ashdown, « cette inquiétante demeure », mais à quelques années d’intervalles…Les étudiants qui s’y sont croisés, à l’heure où cette bâtisse était encore un foyer universitaire, vont à nouveau s’y retrouver lorsque celle-ci est reconvertie en clinique du sommeil.

Vous serez conquis par l’humour sans cynisme de Jonathan Coe, car les situations délirantes ne manquent pas. Mais réduire ce livre à de l’humour serait une injustice… Il s’agit de beaucoup plus : une connaissance de l’univers étonnant et mystérieux du sommeil ; une histoire d’amour où hommes et femmes se rencontrent, se perdent de vue, se lient et se délient ; et enfin un remarquable suspens où les pièces du puzzle s’encastrent au fur et à mesure jusqu’au dénouement final où l’on comprend enfin ce qui lie tous les personnages… Digne d’un grand Hitchcock!!

Alors oui…, sans mauvais jeu de mot, ce livre m’a tenu en éveil, il m’a même fait vivre une ou deux nuits blanches, et je l’ai terminé comme au sortir d’un rêve : étourdie et égarée…

ON EN PARLE ICI AUSSI : Benoît, Bluegrey

Adios Hemingway, Leonardo Padura

Lundi 23 juin 2008

Adios Hemingway, Leonardo Padura dans AMERIQUE DU SUD 9782757803547

4ème de couverture :

Dans le jardin de la maison-musée d’Ernest Hemingway, on déterre un cadavre portant l’insigne du FBI. Ce cher Ernest serait-il l’assassin ? Pas facile d’enquêter après tant d’années, surtout sur un écrivain de cette stature, qui vous inspire des sentiments ambigus d’admiration et de haine. Mario Conde, l’ancien flic, prend son courage à deux mains et exhume le souvenir de ce monstre sacré, généreux, odieux, inoubliable.

 Mon avis :

Livre policier, livre policier… ouais…faut le dire vite!! Mais ne vous y trompez pas, cela ne m’a pas déplu. Bien au contraire!!

Alors au final, de quoi s’agit-il? Bon ok, à la base, ça a tout d’un policier : flic solitaire et alcoolique, un peu, voire pas mal déprimé, et qui passe la plupart de ses soirées avec des amis autour d’une bouteille de rhum. Et puis, il y a le cadavre… Et qui dit policier + cadavre, dit « enquête ». En décor, imaginez-vous Cuba, la Havane plus extactement, ses rues encore vivantes malgrè un régime rigide et dépassé, son rhum, sa musique et ses jolies filles. Voilà, le décor est posé…

Mais le petit détail qui fait toute la différence avec d’autres policiers, c’est l’endroit où était enterré le mort… eh oui!! Parce qu’en fait ça fait un petit moment qu’il semble nourrir les vers celui-là. Et pas n’importe où en plus! Dans le jardin de la maison, maintenant reconvertie en musée, de l’écrivain Ernest Hemingway…

Si pour les policiers cubains il s’agit là d’une affaire sans intêret, pour notre flic à la retraite, le travail reprend. C’est que le père Hemingway, l’inspecteur le Conde l’a vu et surtout il en a entendu parler quand il était petit. Et il lui inspire autant d’admiration pour son génie créateur que de dégoût et de haine… Il va alors partir à la quête de la vérité en interrogeant toutes les anciennes connaissances d’Hemingway encore vivantes…et autant dire qu’il en reste peu!!

Mais au final, on reste bien conscient que cette investigation policière, écrite par Padura, n’est qu’un prétexte pour parler du grand écrivain, de la création, et du vide que laisse la mort pour ne laisser survivre que les oeuvres : à croire que l’écriture, comme les autres formes d’art, est une tentative d’atteindre l’éternité et que le talent est une façon d’excuser toutes ses erreurs et faiblesses, et de se réhabiliter soi-même.

La plage, Alex Garland

Lundi 23 juin 2008

La plage, Alex Garland dans ASIE 41HEH4Y7NML._SL500_AA240_

4ème de couverture :

Routard solitaire et aventurier passionné d’Asie, Richard arrive à Bangkok pour les vacances. Son voisin de chambre lui laisse un plan précis des îles du Golfe de la Thaïlande. Sur l’une d’entre elles se trouve  » LA  » plage. Intrigué, Richard décide de partir, avec un couple de jeunes Français, à la quête de ce lieu édénique. Mais on le sait depuis longtemps : entre le paradis et l’enfer, il n’y a souvent qu’un pas.

Premier roman d’Alex Garland.

Mon avis :

Déçue!!! Très déçue même…

L’histoire de ces jeunes débarquant sur une île paradisiaque pour vivre au sein d’une communauté « baba cool » à l’organisation sociale bien définie, et pour se couper presque totalement du monde extérieur, reste pour moi une idée vraiment très intéressante. Ainsi que de montrer que même dans ces conditions de vie, proches du Paradis, des tensions peuvent à nouveau s’éveiller et des fissures dans l’organisation sociale, soi-disant revue et corrigée, apparaitre pour mener jusqu’au conflit. Les comparaisons faites avec la Guerre du Vietnam font froid dans le dos.

Mais voilà, j’ai trouvé ça long, et lent ; je n’ai pas accroché ni cru une seule seconde à cette histoire, et la fin qui se veut ultra-violente m’a semblé complétement irréaliste…voire même vraiment tirée par les cheveux… Trop de violence à mon goût!!

La voix du violon, Andrea Camilleri

Samedi 21 juin 2008

La voix du violon, Andrea Camilleri dans EUROPE 514W25WS94L._SL500_AA240_

4ème de couverture :

« Quand c’est pas le jour c’est pas le jour ». Voilà les termes du truculent commissaire Salvo Montalbano de Vigata, Sicile, quand Gallo, son chauffeur qui se prend pour Fangio, entre en collision avec une Twingo mal garée. L’accident va entraîner indirectement une macabre découverte : le corps nu de Michela Licalzi, une jeune femme assassinée dans une villa à la limite de la zone officielle du commissaire. Montalbano va devoir mener une enquête complexe, affronter l’hostilité des institutions et les théories d’un collègue plutôt concurrent, tout en devant répondre à la question du mariage à sa compagne Livia, et en étant fort ému par une belle amie de la victime… Comme d’habitude, il prendra quelques libertés avec la légalité pour faire apparaître la vérité.

Mon avis :

Voilà un roman policier frais, drôle et dont l’intrigue fonctionne à la perfection. On se sent tellement bien dans ce petit village sicilien que l’on ne voudrait plus en repartir : la chaleur et la musique de la langue, même traduite, nous atteint et fait du bien.

On se prend vite d’amitié pour ce cher Montalbano qui, en plus de résoudre son enquête, est souvent amené à gérer d’autres soucis plus personnels. Et c’est bien ça qui nous le rend attachant.

Cul-de-sac, Douglas Kennedy

Vendredi 20 juin 2008

Cul-de-sac, Douglas Kennedy dans GENRES LITTERAIRES cul_de_sac

4ème de couverture :

 Je n’avais rien contre l’Australie avant d’écraser un kangourou par une nuit sans lune et de rencontrer Angie sur une plage ensoleillée. Douce, chaude, Angie. Un vrai rêve pour le voyageur fatigué. C’est quand j’ai su que je l’avais épousée que les choses se sont gâtées, vraiment gâtées jusqu’au cauchemar.

Premier roman de Douglas Kennedy.

Mon avis :

Si les étendues désertiques font déjà naître en vous une certaine inquiétude, ce roman finira de vous angoisser. Imaginez-vous pris au piège au fin fond d’un village, officiellement inexistant, effacé de la carte, vivant en totale autarcie, et de surcroît, entouré de centaines de kilomètres de désert… Vous sentez le stress s’accroître?… S’échapper…? n’y pensez même pas, c’est impossible! Mais alors que faire?

Ce roman a été ma première découverte littéraire à la fois de l’auteur, Douglas Kennedy, et du territoire australien. Si l’histoire peut sembler iréelle, comme évoluant dans une sorte de 4ème dimension, je n’ai pu m’empêcher de frémir à cette simple idée : et si c’était vrai?…

ON EN PARLE ICI AUSSI : Argantel, Bluegrey, Emeraude, Joëlle, Lucy

Une mort à Lisbonne, Robert Wilson

Vendredi 20 juin 2008

Une mort à Lisbonne, Robert Wilson dans EUROPE

4ème de couverture :

En 1941, dans une Europe en guerre, Klaus Felsen, industriel allemand, est envoyé au Portugal pour le compte des SS. Tout-puissant en ce pays, il ne recule devant rien pour assurer les intérêts des Allemands aussi bien que les siens : il triche, trahit et viole… Des années plus tard, à Lisbonne, le cadavre de Catarina Oliveira est retrouvé sur une plage. Jolie adolescente aux yeux bleus, fille unique d’un couple de grands bourgeois à la réputation irréprochable, Catarina collectionnait les amants et flambait son existence comme si elle fuyait devant quelque chose d’insupportable. Mais quoi ? L’enquête est confiée à l’inspecteur Ze Coelho, flic anticonformiste, qui s’obstine dans sa quête de la vérité. Plongeant dans un univers d’une perversité inouïe, il déterre les secrets de famille et le lien existant entre Catarina et le SS. Un lien effacé par le temps, ignoré de tous, sauf de ceux qui ont minutieusement programmé la suppression de la jeune fille.

Premier roman de Robert Wilson.

Mon avis :

Il ne s’agit pas ici d’une simple enquête policière sur un crime violent, quoique l’intrigue soit très bien menée à mon goût. À ce sujet, je dirais que le suspens est riche, bien constuit, et qu’amateurs de rebondissements multiples, vous serez servis…

Face à cette intrigue policière, l’inspecteur Ze Coelho va, pour chercher des indices, remonter le temps et découvrir ainsi le lien entre la jeune fille assassinée et un SS allemand, violent, cruel, venu au Portugal pour y acquérir, de manière illégale, du tungstène. Et j’ai beaucoup apprécié le fait de passer d’une époque à une autre en essyant toujours de créer un lien de cause à effet entre les deux.

Enfin, pour finir la liste de ce que j’ai apprécié dans ce bouquin, il y a cette évocation du Portugal et de son rôle joué pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que celle de la ville de Lisbonne où vous pourrez découvrir ses ruelles, ses bars, ses tramways…

Cependant, un aspect de ce roman m’a quelque peu déplu : il s’agit de cette abondance de scènes violentes, cruelles et sordides qui choquent.

Mais ma petite âme sensible n’a pas souhaité s’abstenir pour autant!

Escale à Barcelone…

Vendredi 20 juin 2008

Escale à Barcelone... dans EUROPE carte-espagne   696941-gf dans GENRES LITTERAIRES

LOmbre du vent, Carlos Ruiz Zafon

Me voilà fraîchement débarquée à Barcelone que je vais avoir l’opportunité de découvrir sous deux aspects différents via un petit voyage dans le temps : la Barcelone de l’après-guerre civile et celle de la fin des années 50… 

C’est à cette première époque que j’ai rencontré Daniel Sempere, 10 ans, et son père. Cet homme emmenait alors son fils dans un endroit demeuré secret, le Cimetière des Livres Oubliés, pour se prêter à un étrange rituel qui se transmet de générations en générations : »l’adoption » d’un ouvrage que l’enfant doit lui-même choisir.L’enfant a choisi le livre, mais j’ai souvent eu l’impression aussi que c’est le livre qui a choisi l’enfant… Toujours est-il que ce volume va changer le restant de la vie de Daniel qui va s’obstiner des années durant à retrouver la trace de son auteur…

J’ai passionnément aimé me balader aux côtés de ces personnages tous plus attachants les uns que les autres et qui m’ont fait découvrir une Barcelone tout à la fois dure, réelle, fantasque et magique. Et c’est avec une peine non dissimulée que mon séjour espagnol s’est terminé, avec de la magie plein des yeux et un amour ses livres qui avait encore décuplé…

Et comme j’étais dans le coin, j’ai poussé un peu vers l’ouest, direction le Portugal pour un séjour à Lisbonne…

Embarquement immédiat pour le Congo

Vendredi 20 juin 2008

Embarquement immédiat pour le Congo dans AFRIQUE congo           brazzaville-plage-1 dans Congo

Brazzaville Plage, William Boyd

Mon voyage commence donc ici, au Congo, à Brazzaville Plage plus exactement. C’est là que j’ai fait connaissance de Hope Clearwater, jeune ethnologue fuyant sa vie et son mariage raté en étudiant une colonie de chimpanzés dans un centre de primatologie.

C’est la permière fois que je mettais les pieds en Afrique et j’espèrais beaucoup m’y plaire. Ce qui fut le cas : la nature, la vie sauvage, un total dépaysement… Mais ma relation personnage-lecteur avec Hope a était quelque peu tendu… Je n’ai pas trop accroché avec son côté très dianefosseyque, voire presque indianajonesque!! Ca ne m’a pas convaincu…

Son histoire avec John est tout ce qu’il y a de plus pathétique, mais elle est tellement gentille notre Hope, tellement… altruiste!! Oh! il peut lui préférer les maths, elle tentera de comprendre… il la trompe avec une autre, mais bien sûr il ne le voulait pas, c’était une folie, il ne recommencera pas!!! alors, elle lui pardonne parce qu’elle….oui, oui, elle comprend c’est bien ça!! Il l’implore, s’apitoie sur son sort, demande le divorce, puis revient vers elle, ça la gonfle, mais… elle le laissera faire parce qu’elle….ça va on a compris!

Mais dans la jungle, notre gentille Hope se transforme!! Non, non, elle ne se laissera plus marcher sur les pieds. Elle a du courage et elle ose affronter ceux qui la contrent. Quel changement!!  Dès qu’elle remarque des cas de cannibaslisme chez les chimpanzés qu’elle observe, elle décide d’en faire part au directeur de l’observatoire établie à Grosso Arvore. Malheur à Hope l’incomprise, elle aura bien du mal à se faire entendre et on fera tout pour la faire taire!! Et comble de cette histoire : elle se fait kidnapper par une faction armée en lutte dans la guerre qui sévit alors au Congo…   Bien qu’ayant assisté au final, je ne dilvugurerais rien au cas où vous souhaiteriez faire ce même voyage.

Quant à l’Afrique, j’y ai découvert cette guerre qui sévit au Congo ainsi que ses différents groupes armés, mais j’ai été déçue de ne pas en avoir plus appris sur les habitants et la culture africaine. Et ma rencontre avec les chimpanzés cannibales,et bah… ça m’a fichu froid dans le dos, vraiment!!  Mais j’ai préféré cent milles fois mieux découvrir qui ils étaient plutôt que la morne existence de Hope.

Je n’ai donc pas été convaincu par ce voyage en compagnie de William Boyd. Cependant, il me soumet la possibilité d’un autre dépaysement, cette fois-ci avec un Anglais et apparemment sous les Tropiques… Et ça , ça me tente bien quand même!!On verra ça un de ces jours…

Et maintenant, direction l’Espagne, atterissage à Barcelone…

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