Archive de la catégorie ‘EUROPE’

Le mystère des jardins perdus – Anthony EGLIN

Lundi 4 mai 2009

Le mystère des jardins perdus - Anthony EGLIN dans E 9782253116301FS

Ce livre me vient tout droit des éditions du Livre de Poche. Nouveauté qu’il me plaisait de découvrir… L’histoire en quelques lignes est simple : une jeune californienne, Jamie Gibson, hérite de manière inattendue et anonyme d’un vieux manoir anglais. Sans savoir pourquoi on lui lègue ce bien, elle décide de venir y vivre et de le restaurer, jardins y compris. Et quels jardins!! Ils comptaient, à leur apogée, parmi les plus beaux d’Angleterre. Elle fait appel pour cela à Lawrence Kingston, expert en horticulture, et déjà principal protagoniste du précédent livre d’Eglin.

Rapidement, on découvre un squelette dans le puits de la chapelle, et s’ensuit alors une époustouflante et inouïe insipide enquête menée par nos deux héros.

Depuis un moment les policiers, thrillers et autres polars me lassent. Je n’y trouve pas ce que je cherche : parfois déçue par les personnages que je trouve peu fouillés, souvent insatisfaite d’une histoire trop fade, fréquemment frustrée d’un dénouement sans surprise ! Donc, depuis un certain temps, je laisse de côté cette littérature.

Et puis le goût d’en découvrir m’est revenu à la lecture d’Un oeil bleu pâle (cf billet précédent), et j’ai cru que le mauvais sort était enfin levé et je me suis jetée sur ce dernier roman en y croyant de toutes mes forces… Hélas, hélas…

L’histoire en elle-même n’est pas inintéressante : on y parle de jardins, de vins… et de crimes cela va de soi. En soi, le début du récit m’a presque emballé. Une ambiance digne de Dame Agathe dans un manoir anglais que j’espérais tout droit sorti du Treizième conte, j’y croyais!! Mais là encore, j’ai déchanté.

Les personnages auraient pu avoir, à mon goût, un peu plus de forme et de relief, ils me sont restés très étrangers et j’ai manqué d’imagination pour me les représenter. Quant à la fin, la frustration fréquemment ressentie, a cette fois ici été atténuée. Non parce que je la trouve prodigieuse et renversante, mais tout simplement parce qu’elle suit le tracé linéaire de cette histoire. Vous ne risquez pas de vous prendre une bosse et de faire une culbute : c’est droit, rectiligne, sans aspérité. Je n’ai donc eu aucune déception puisque je m’attendais à une fin semblable.

Heureusement par contre que l’auteur nous a évité le côté romanesque avec l’histoire d’amour certes naissante mais que l’on devine à sens unique entre les deux protagonistes. J’irais même jusqu’à dire qu’il aurait pu nous faire grâce des pensées sentimentales de Lawrence.

Ouais bon, pas grand chose d’autre à en dire, finalement, je vais attendre encore un peu pour un prochain policier. Il y en d’autres comme moi ?

Dans tous les cas, je remercie chaudement les éditions du Livre de Poche de m’avoir proposé ce livre.

 

200 chambres, 200 salles de bain

Lundi 23 mars 2009

200 chambres, 200 salles de bain dans AUTEURS 220_____Larbaud(2)_13

Avant toute chose, disons le très clairement de façon à ce que personne ne passe sa route devant ce livre, il ne s’agit pas d’un livre de déco proposé par Valérie Damidot!!! Point question de parler de peinture, carrelage et que sais-je encore? Nous sommes bien loin de tout ça et vous auriez bien tort de vous détourner de cet ouvrage.

Valéry Larbaud, fils d’un pharmacien et riche héritier des sources Vichy Saint-Yorre est né en 1881. Rentier menant une vie de dandy, il n’en demeure pas moins victime d’une santé fragile pour laquelle il fréquentera de nombreuses stations thermales. Parallèlement à ses débuts d’écrivain prometteurs, il se lance aussi dans la traduction d’oeuvres étrangères et introduit ainsi en France des auteurs tels James Joyce, Samuel Butler et William Faulkner. En 1935 cependant, une hémorragie cérébrale le rend hémiplégique et aphasique, le condamnant ainsi à passer du fauteuil au lit et inversement pour le restant de ces jours.

C’est peu avant cet accident, en 1927 qu’il écrit 200 chambres, 200 salles de bain, lors d’une nuit d’insomnie alors qu’il séjourne au Palace Hotel de Bussaco au Portugal. Nuit d’insomnie qui lui permet d’écrire, de retracer ses longs séjours en hôtels mais qui lui permet surtout de dire sans trop avouer sa souffrance physique.

La chambre d’hôtel est à la fois un lieu étranger mais aussi un « chez soi » de quelques jours ou quelques semaines. Un « chez soi » que l’on tente d’apprivoiser et pour lequel on se crée des points de repères presque fictifs. L’hôtel est un lieu public comme tant d’autres, où les clients se croisent tels des étrangers qu’ils sont les uns pour les autres, et pourtant l’hôtel devient un lieu de vie presque personnel. L’hôtel est un microcosme, une ville dans la ville, chez soi dans sa chambre, ailleurs, dehors, dès la porte refermée.

 Valéry Larbaud, dans son cas précis, compare aussi la vie d’hôtel à la vie d’un patient dans un sanatorium, entre le séjour consentant et la dépendance à autrui, à mi-chemin de l’existence active et de la convalescence. La chambre d’hôtel, si impersonnelle qu’elle puisse parfois lui paraître, est tout à la fois un refuge et une scène. Il peut s’enfermer dans cette chambre quand la maladie prend le dessus et lui laisse peu de répit, tout en endossant le rôle du client capricieux jouant au malade imaginaire. Elle lui laisse la liberté, interdite à l’hôpital ou au sanatorium, de disparaître aux yeux des gens quand le mal approche, pour mieux réapparaître quand celui-ci prend de la distance.

Et pourtant, nous lecteurs de ce livre, savons mieux que quiconque qu’il n’est pas un malade imaginaire. L’écriture elle-même transpire la souffrance. Son récit est à l’image de sa vie, en dents-de-scie, alternant les moments de répit avec des passages d’une douleur saisissante. L’on ressent presque sa souffrance, son désarroi, son impuissance… presque car je reste convaincue qu’aucune imagination, la plus fertile soit-elle, ne peut donner le ressenti d’un tel mal physique….

Une seconde avant Noël, Romain Sardou

Mercredi 21 janvier 2009

Une seconde avant Noël, Romain Sardou dans AUTEURS 9782266168076FS

4ème de couverture :

1851. A Cokecuttle, cité industrielle anglaise hérissées des cheminées des hauts-fourneaux couvertes de suie, Harold Gui, neuf ans, orphelin de père et de mère, survit péniblement sous les ponts en pratiquant divers petits métiers. Et pourtant…
Harold ne le sait pas encore, mais il est promis à un avenir merveilleux. Guidé par un génie invisible, il va découvrir un monde peuplé de lutins, d’arbres magiques et de rennes volants. D’extraordinaires aventures l’attendent avant de pouvoir enfin rencontrer sa destinée et devenir ce personnage à la longue barbe blanche, au costume rouge éclatant que nous connaissons tous très bien : le Père Noël…

Mon avis :

C’est avec beaucoup de retard que je rédige enfin ce billet. J’ai lu ce roman peu avant les fêtes de fin d’année pour être bien dans l’ambiance, et depuis plus rien. J’avais quelque peu abandonné mon blog, mais je suis enfin de retour sur la blogosphère littéraire.

Alord qu’en est-il de ce livre ? Le résumé avait vraiment piqué ma curiosité et tous les ingrédients étaient réunis pour que je craque devant ce conte de Noël. Et puis surtout je trouvais l’idée excellente : revenir aux origines du Père-Noël, le rencontrer enfant et découvrir avec lui sa destinée. C’est plein de bonnes idées et il y a un petit côté Dickens que j’adore, sans parler des nombreux clins d’oeil qui font souvent sourire.

Mais alors pourquoi sent-on comme un petit côté amer dans ce début de billet? Malgré tout le bien que je pense de ce conte et malgré le bon moment de lecture qu’il m’a fait passé, il y a un petit quelque chose qui reste coincé. Et c’est difficile de mettre le doigt dessus. Avez-vous déjà ressenti ça? Je pense que ça vient de l’écriture et pourtant il n’y a pas grand chose à lui reprocher, j’en suis sûre. Mais je sais que le problème vient de là. Par exemple, je n’affectionne pas beaucoup cette manière toutes les 5 pages t’interpeller le lecteur : « Lecteur » par-ci, « O toi lecteur » par là…. Ca m’a un peu ennuyé.

Vous me direz que c’est vraiment pas grand chose comme reproche. Je sais pas… je n’arrive pas à comprendre pourquoi je bloque sur ce bouquin alors qu’il ne m’a pas déplu et que ce n’est pas non plus le genre de récit dont le thème pourrait choquer ou mettre mal à l’aise…

Je comprends pas… Est-ce qu’il me deviendrait donc impossible de faire une critique dénuée de toute… critique ?

Le treizième conte, Diane Setterfield

Lundi 8 décembre 2008

Le treizième conte, Diane Setterfield dans EUROPE 20070322.WWW000000314_9641_1

4ème de couverture :

Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l’écart du mond, s’est inventé plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres et toutes sorties de son imagination. Aujourd’hui âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l’extraordinaire existence qui fut la sienne. Sa lettre à sa biographe Margaret Lea est une injonction : elle l’invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, elle doit traiter des faits, non de l’imaginaire ; et elle ne croit pas au récit de Vida. Les deux femmes confrontent les fantômes qui participent de leur histoire et qui vont les aider à cerner leur propre vérité. Dans la veine du célèbre Rebecca de Daphné Du Maurier, ce roman mystérieux et envoûtant est à la fois un conte gothique où il est question de maisons hantées et de sœurs jumelles au destin funeste, et une ode à la magie des livres.

Mon avis :

On ne peut pas dire que je fasse dans l’originalité avec ce roman étant donné que je dois être à peu près la énième bloggeuse à en parler. Et je rejoins le concert d’éloges pour dire tout le bien que j’en pense.

La rencontre entre Margaret, biographe, et Vida Winter, auteur de best-sellers, va donner lieu à des confidences dont on essaie sans cesse de démêler le vrai du faux. En effet, comment faire le tri de ses déclarations quand sa réputation est celle d’une mystificatrice et qu’elle considére la vérité comme aléatoire et hypothétique.

Même si je dois reconnaître n’avoir pas eu de franc coup de coeur pour les personnages, j’ai en revanche adoré cette plongée dans le passé et l’histoire de ces deux jumelles bien énigmatiques. Manoir austère et intriguant qui rappelle « Les Hauts de Hurlevent », mystères et fantômes, secrets de famille et morts suspectes, absolument tous les ingrédients sont présents pour nous faire chavirer. Si vous aimez les atmosphères proches des romans anglais où planent l’ombre de Wilkie Collins et des soeurs Brontë (beaucoup de références à Jane Eyre) vous ne pourrez qu’aimer celui-ci.

J’avais pourtant quelques doutes en lisant la quatrième de couverture et ce sont les différents commentaires de bloggeurs et bloggeuses qui ont su  me convaincre. Je n’ai pas décroché une seule seconde malgré les méandres que prend cette confidence. Quand on croit avoir saisi la vérité, on se retrouve piégé et égaré. Et tout en livrant son passé, Vida aide Margaret à accepter le sien. Tout cela avec une finesse d’écriture et  une maturité qui étonne quand on sait que l’auteur est tout juste âgé de 30 ans.

Un vrai chef-d’oeuvre qui permet de passer un merveilleux moment de lecture.

L’Auberge de la Jamaïque, Daphné Du Maurier

Dimanche 26 octobre 2008

L'Auberge de la Jamaïque, Daphné Du Maurier dans EUROPE auberge-1

4ème de couverture :

Orpheline et pauvre, Mary Yellan n’a pas d’autre ressource que de quitter le pays de son enfance pour aller vivre chez sa tante, mariée à un aubergiste, sur une côte désolée de l’Atlantique. Dès son arrivée à l’Auberge de la Jamaïque, Mary soupçonne de terrifiants mystères. Cette tante qu’elle a connue jeune et gaie n’est plus qu’une malheureuse, terrorisée par Joss, son époux, un ivrogne menaçant, qui enjoint à Mary de ne pas poser de questions sur les visiteurs de l’auberge. Auberge dans laquelle, d’ailleurs, aucun vrai voyageur ne s’est arrêté depuis longtemps… De terribles épreuves attendent la jeune fille avant qu’elle ne trouve le salut en même temps que l’amour. Dans la grande tradition romantique des soeurs Brontë, la romancière anglaise, auteur de Rebecca, nous entraîne avec un sens prodigieux de l’ambiance et de l’intrigue au coeur d’un pays de landes et de marais battu par les tempêtes, où subsiste la sauvagerie ancestrale des pirates et des naufrageurs.

Mon avis :

J’ai peur de possibles représailles, mais il faut bien être sincère non? Malgré la lecture de « Rebecca » qui m’avait enchanté, malgré tout ce que j’ai pu lire sur « L’Auberge de la Jamaïque », la magie n’a pas opéré sur moi ce coup-ci.

Oh bien sûr, je reconnais que la plume de cet auteur est plus qu’agréable et  avec un peu d’imagination, l’on s’imagine parfaitement les paysages qu’elle décrit. La lande peut alors devenir un vrai décor angoissant, le bruit, le vent, l’étendue désertique, tout, et cette auberge un antre funèbre et sinistre. J’admet aussi avoir été surprise de découvrir une héroïne dégourdie et, il faut le dire, assez effrontée, là où j’attendais un personnage un peu…comment dire…pudibond et peut-être même un peu « gnangnan » (je sais, j’aurais pu trouver un terme un peu plus recherché, mais vu l’heure tardive, ça vient pas….). Mais à trop vouloir être casse-cou on en devient un peu trop audacieux, à la limite de l’insouciance. Et là où moi j’aurais pris la poudre d’escampette après avoir passé 5 secondes dans cette auberge, notre chère Marie Yellan s’accroche et tente même quelques petites provocations. Hé bah moi je dis, « respect » Marie, tu m’impressionnes!!

Mais bon voilà, j’avoue qu’elle m’a vite chatouillé, irrité, euh…horripilé Marie. Je sais pas pourquoi, elle a pourtant l’air de bonne volonté, mais y a un petit quelque chose chez elle qui ne cessait de m’échauffer. 

Et quant à la trame du récit lui-même,  à chaque page que je tournais, j’espèrais enfin plonger tête la première dans l’histoire, sans pouvoir me retenir à quoi que ce soit, de manière inattendue, comme ça peut m’arriver parfois au détour d’une histoire captivante. Mais là, je l’espérais trop pour que ça devienne un tant soit peu inattendu. Alors j’ai pris mon mal en patience et ai attendu la fin sans surprises, sans grand enthousiasme, sans l’envie de continuer coûte que coûte, quelque soit le nombre d’heures qui peuvent s’écouler sans que l’on s’en rende compte. J’avais juste pas envie d’abandonner en cours de route, parce que… bah j’aime bien aller jusqu’au bout quand même, et aussi parce que comme je tente d’être d’un naturel positif, je me suis dis que peut-être que Daphné du Maurier avait concocté une fin à rebondissements extraordinaires. Mais malheureusement, tel ne fut pas le cas.

Alors bon, je m’en vais remettre ce livre dans ma bibliothèque d’un air déçu, ne sachant pas trop si du coup je me lancerais dans la lecture de « Ma cousine Rachel » qui attend pas bien loin. Disons qu’avec la lecture de « Rebecca », on est à 1-0 et que je vais jouer la belle avec ce troisème roman. Juste pour voir….

La princesse des glaces, Camilla Läckberg

Dimanche 19 octobre 2008

La princesse des glaces, Camilla Läckberg dans EUROPE couvfrancaise

4ème de couverture :

Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’œuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres -, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint. A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide. Au-delà d’une maîtrise évidente des règles de l’enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et – tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol – disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu’on ne le pense.

Mon avis :

En ce début d’autome et sentant venir le froid des fins d’année, je décide d’anticiper sa venue et me met donc en condition dans cette attente. Me voilà donc partie pour un petit tour en Suède en plein hiver, et je suis bien heureuse que ce fut un aller……retour!!

 Quand j’ai décidé d’acheter mon billet d’avion pour la Suède chez mon libraire préféré, j’ai pensé que la compagnie Läckberg promettait un voyage haut en couleurs…. Hélas, hélas, hélas….! Quelle déception….

Pour infos, effectivement, la neige, le froid, la glace sont bien présents dans ce roman, y a pas de doutes!! Ainsi que des histoires d’amourettes, de petites culottes (choix cornélien de culottes gainantes ou de string, tout un débat!!), de maisons à vendre, et accessoirement de crimes… Je sais que je dois paraître peut-être un peu dure, mais j’ai été tellement déçue alors que le résumé de 4ème de couverture me promettait monts et merveilles, me menant par le bout du nez avec la carotte Stieg Larsson. Et au final, on me propose un livre qui n’a pour seule ressemblance avec Millenium que l’endroit de l’action, la Suède. Et je pense qu’on peut dire que la ressemblance s’arrête là!

Le livre se résume vite : une femme, Erica, trouve le corps sans vie d’une ancienne amie d’enfance dans la baignoire de cette dernière. Les poignets tailladés, tout porte à croire qu’il s’agit d’un suicide. Sa famille en revanche ne peut croire à un tel acte. Erica décide donc d’enquêter avec l’aide d’un enquêteur de la police, et devinez ce qui se passe entre notre Sherlock suédois et sa petite Watsonnette? Ils tombent amoureux pardi!!

Et si nos deux tourtereaux décident de travailler de concert sur ce crime, bientôt suivi d’un deuxième, ce n’est malheureusement pas le cas de nos deux traducteurs qui eux, ont vraiment dû bricoler leur traduction séparément. C’est déséquilibré et inégal ce qui nous donne à lire un style bien pesant.

Mais, pour faire preuve de bonne foi, je reconnais que la fin était…….moins pire que ce que je craignais. Et, je dois aussi préciser que je m’apperçois que je deviens vraiment difficile pour les romans policiers. Souvent j’accroche avec l’enquête mais suis totalement déçue par le dénouement. Là je dirais presque c’est plutôt le contraire : j’ai réussi à avaler le dessert malgré un repas passablement indigeste.

Ils ont aimé ou pas, en tout cas ils en parlent :

Antigone, Cathulu, Michel, Amanda, Gawou, Elfique, Moustafette, Julie, Anna Blume

Un, deux, trois…, Agatha Christie

Mercredi 1 octobre 2008

Un, deux, trois..., Agatha Christie dans EUROPE 9782702424681-V

4ème de couverture :

On a beau s’appeler Hercule Poirot, on se sent bien peu de chose, renversé dans le fauteuil du dentiste, prêt pour le supplice. L’illustre détective est beaucoup plus à son aise en face d’une affaire criminelle embrouillée.
Qu’à cela ne tienne ! Cette séance humiliante va donner à Poirot l’occasion de montrer son extraordinaire talent.
D’abord parce que le dentiste va mourir de façon peu naturelle. Ensuite, parce que ses patients vont être victimes, l’un après l’autre, d’une série noire angoissante.
De quoi requinquer le plus grand détective de tous les temps après un plombage douloureux…

Mon avis :

En visite sur le blog de Gaël dernièrement, j’y ai découvert sa dernière lecture : « Cinq petits cochons » d’Agatha Christie. Et là une envie subite m’a pris de lire au plus vite un roman de la grande dame du crime. Ne possédant pas ce roman dans ma bibliothèque, j’ai jeté mon dévolu sur « Un, deux, trois… ». Je dirais qu’il s’est à peine passé deux minutes entre le moment où j’ai terminé ma lecture du billet de Gaël et le moment où j’ai commencé celle d’ « Un, deux, trois… ». Et ce fut un réel plaisir de retrouver l’univers d’Agatha Christie et bien plus encore son détective belge au crane ovoïde et à la moustache si parfaite, j’ai cité : Hercule Poirot.

Quand celui-ci apparaît au début du bouquin, il se rend chez son dentiste, avec bien peu d’enthousiasme il faut le dire (mais qui pourrait lui en vouloir de ne pas faire montre d’un peu plus de témérité?). Et par déformation professionnelle, à peine arrivé dans la salle d’attente, le voilà qui commence à observer les autres patients essayant de déceler sous leur apparence la personnalite qui s’y cache.

Quelques heures plus tard, alors que Poirot se remet de cette éprouvante incursion de son palais, l’inspecteur Japp de Scotland Yard l’informe du suicide du susdit dentiste, qui fera écho au décés survenu peu de temps après d’un patient présent le même jour que Poirot. La police conclue alors à l’erreur médicale qui aurait causé la mort du patient et, par un violent sentiment de culpabilité, au suicide du praticien.

Mais cette conclusion apparaît comme bien trop facile et arrangeante pour notre détective. Et il suffit de la disparition d’une autre patiente présente elle aussi le jour fatidique, pour lancer la machine infernale de l’enquête.

S’ensuivent alors les visites souvent impromptues (ou improvisées comme tel) de Poirot à nos différents protagonistes, ses questions les plus sournoises sans en avoir jamais l’air, ses remarques qui font mouche et qui dérangent, et ses réflexions qui donnent à penser qu’il a trouvé la clé de l’énigme tout en nous laissant continuer à gamberger (du genre : « Ah, c’était donc ça… » ou alors « mmmh, je crois comprendre…. » et encore « humm, elle n’est pas aussi innocente que cela la petite… »).

Et moi, j’essaie tant bien que mal de mener aussi mon enquête en petite Poirette que je suis, persuadée à chaque page d’avoir trouvé mon coupable, sans résultats d’ailleurs.

Mais si dans « Les dix petits nègres » la révélation de l’identité du meurtrier tenait du tour de force et que j’aurais été bien en peine de la découvrir, ici j’ai été un peu déçue lors du dénouement car je l’ai trouvé bien compliqué et farfelu. Mais la déception ne dure jamais bien longtemps avec Agatha. J’en aurais bien relu un aussitôt celui-ci terminé, s’il n’y avait déjà un autre livre qui m’attendait, entamé précédemment à « Un, deux, trois… ».

Alors en lectrice consciencieuse et appliquée, j’ai reposé « Un, deux, trois… » à sa place dans la bibliothèque sans laisser flâner ma main sur les quelques livres suivants du même auteur, et j’ai repris ma lecture antérieure (« De Niro’s game ») sans beaucoup d’enthousiasme je l’avoue….

Je pense bientôt retourner me balader dans ce coin-là de ma bibliothèque, pour tenter d’améliorer mes piètres talents de détective dans l’espoir un jour de doubler Poirot dans la course au coupable….

Basil, Wilkie Collins

Mercredi 17 septembre 2008

Basil, Wilkie Collins dans EUROPE 2752901089

4ème de couverture :

Un jeune homme s’engage dans un mariage qui ne tarde pas à se révéler un guet-apens… Où la bonne société victorienne nous dévoile le dessous – peu reluisant – de ses crinolines.

Basil, le plus “sexué” des romans de collins, en tout cas l’un des plus délicieusement inconvenants, ne fait pas beaucoup de cadeaux à son lecteur…qui n’attend d’ailleurs que cela, l’hypocrite.

À ne pas lire la nuit si l’on veut dormir.

Mon avis :

Voici ce que nous dis la 4ème de couverture…. On ne sait pas trop à quoi s’attendre à la lecture de ce résumé mais si vous êtes comme moi, vous vous attendez sans doute à une ambiance menaçante et obscure…. non? Alors, dans la joie du partage, je vais vous en dire un peu plus sur ce « Basil »…..

Basil, c’est le  »bon » fils d’une famille riche et honorable. C’est le garçon type toujours aimable, bienveillant, tolérant, coulant, limite benêt…. C’est celui, vous savez, qui n’a jamais un mot plus haut que l’autre, qui s’emporte rarement et qui se liquéfie dès qu’il doit affronter son père. Ceci dit, c’est vrai qu’il a pas l’air franchement coulant lui pour le coup. On sent qu’il vaut mieux éviter de lui donner une petite tape amicale dans le dos tout en lui disant : »hé, salut papa, ça gaz? » . Et Basil fait très attention à ne jamais décevoir son père, qui met d’ailleurs un point d’honneur à protéger l’honneur et l’estime de cette si respectueuse famille avec un orgueil écrasant.

Mais voilà que bientôt  l’amour s’en mêle. Basil fait la rencontre de la jolie Margaret et le sang lui monte à la tête. Dans un accés de folie (parce qu’il faut réellement onduler de la toiture pour demander en mariage une personne qu’on a seulement entrevue dans un fiacre, mais pourquoi pas après tout?….), il demande la main de cette ravissante demoiselle à son père qui, après moult tergiversations, accepte. Mais à certaines conditions… Oh rien de bien méchant… : Basil épousera sa dulcinée dans une semaine mais celle-ci ne deviendra réellement sa femme qu’au bout d’un an. Et que croyez-vous qu’il fait notre Basil? Bah il accepte évidemment…. 

Mais y a un autre gros soucis dans cette histoire. C’est que cette jeune Margaret n’est pas exactement du même rang social que Basil. Alors vous pensez bien qu’il ne s’est pas précipité pour porter la bonne nouvelle à son père. Basil se marie donc en cachette et repousse à plus tard le moment de mettre son père au jus. Vous me direz si vous êtes d’accord avec moi, mais le fait d’attendre un an pour annoncer à vos parents que vous vous êtes mariés, bizarrement, j’ai l’impression que c’est justement là que les ennuis peuvent commencer. Allez comprendre….

 Voilà donc Basil marié et je m’arréterais là dans le résumé, car le reste du récit laisse place au machiavélisme des personnages et aux tourments du piège dans lequel notre  »héros » est allé se mettre. Ce livre apparaît comme un véritable thriller du XIXe siècle, avec une atmosphère si précise et si visuelle que l’on imagine sans peine les rues de Londres. C’est une histoire funeste et d’une noirceur implacable où l’imposture et la sournoiserie des uns entraîne la vengeance des autres, donnant naissance à la démence et au crime.

Malheureusement, même si l’histoire de cette mésaventure est haletante, la psychologie des personnages est très peu fouillée et ils manquent donc cruellement de profondeur. Ils agissent tels des pantins comme dénués de tout sens critique, ne suivant qu’une seule ligne de conduite. On éprouve donc beaucoup de difficulté à s’attacher à eux ou même à les détester. Peu de temps après avoir tourné les dernières pages, leur souvenir était déjà flou, sans contours.

Malgré une écriture délicate ce livre ne me laissera sans doute pas un souvenir bien vivace….

Le mystère de la crypte ensorcelée, Eduardo Mendoza

Mercredi 3 septembre 2008

Le mystère de la crypte ensorcelée, Eduardo Mendoza dans EUROPE mystere_crypte_ensorcelee

4ème de couverture :

Deux pensionnaires d’un collège religieux de Barcelone ont disparu. Une nonne délirante et un policier véreux promettent la liberté à un délinquant fou à condition qu’il éclaircisse le mystère.

Ce roman policier d’Eduardo Mendoza est d’une férocité parodique et porte sur l’Espagne de l’après-franquisme un regard aussi cocasse qu’impitoyable.

Mon avis :

J’ai souvent croisé ce roman lors de balades physiques ou virtuelles dans le monde littéraire, et ai donc décidé de faire une totale confiance dans le jugement des lecteurs du susdit bouquin. Du coup, persuadée du bien-fondé de mon choix, j’ai aussi décidé de me procurer en même temps les deux romans qui composent sa suite.

Je viens tout juste de terminer la lecture du premier, et tout en regardant les autres, je me blâme de n’avoir pas su attendre. Pourquoi me fallait-il immédiatement les deux autres tomes? Ce n’est pas comme si je faisais un tour à la librairie qu’une fois par an et qu’il me fallait faire mon stock pour l’année à ce moment-là… J’avais tout le temps d’y revenir. Mais non, impatiente que je suis, je voulais les trois tout de suite, sans tarder. Et me voilà bien embêtée!! Car malgré tout ce que j’ai pu lire de positifs sur « Le mystère de la crypte… », j’ai pas vraiment accroché.

J’avais entendu dire qu’il s’agissait d’une enquête hilarante… et  si ma bouche a esquissé à un seul moment l’ébauche d’un sourire, c’est sans doute parce que je devais penser à autre chose. J’ai lu aussi qu’il s’agissait d’un roman « déjanté » (alors là, j’en reste coite…qu’est-ce qui m’arrive???) ou bien qu’on s’attachait au personnage, ce qui, je le précise, n’a pas été franchement mon cas. Quant à l’enquête, même si je suis parfaitement consciente qu’elle ne sert que d’excuse au roman, je l’ai vraiment trouvé limite et la fin, totalement improbable. Mais c’est sans doute ce qui fait le côté « déjanté » du roman justement…. (suis-je à côté de la plaque? Il faut que je me reprenne!)

A côté de ces remarques beaucoup moins positives que ce que j’avais pu lire, je dois reconnaître que ce qui peut faire l’attrait de ce bouquin, c’est le style d’écriture. Les digressions du fou-enquêteur sont assez étonnantes, voire extravagante (je suis sûre qu’à la fin de cette analyse, j’aurais perçu le côté « déjanté », j’y crois), mais toujours d’une tournure parfaite. Il faut voir ce qu’il est capable de sortir comme arguments dans la seconde pour s’expliquer ou se disculper. Et même si je n’ai pas été emballée par ce roman, j’ai bien perçu le but réel de l’auteur: montrer les dysfonctionnements de la société en mettant en scène un fou qui enquête pour le compte de la police, prête à le relacher s’il réussi. De ça, j’étais sûre dès le départ, il ne s’agissait pas d’un polar tel qu’on le conçoit mais plutôt d’une parodie. 

J’exagère sans doute beaucoup car on ne peut pas nier toutes les bonnes critiques à son sujet. Mais bon, ça n’a pas fait tilt avec moi même si on est bien loin, même très loin, d’un mauvais bouquin. Je pense que pour ceux qui apprécient les situations décalées, ce roman ne les décevra pas. En ce qui me concerne, je m’attendais à autre chose, je ne sais pas exactement quoi, mais autre chose….

Mais, mais, mais…. étant l’heureuse propriétaire de deux autres livres du même auteur, je me décide, je m’engage, à retenter l’expérience!! Et peut-être arriverais-je à apprécier le décalage et l’originalité de ces romans.

Petites infamies, Carmen Posadas

Mardi 5 août 2008

Petites infamies, Carmen Posadas dans EUROPE infamies

4ème de couverture :

Bien sûr, bien sûr que Nestor Chaffino, traiteur madrilène de talent, avait imaginé sa fin dans ces jeux morbides auxquels les hommes s’adonnent parfois. Mais son imagination avait sans doute mis moins d’ironie que le fit le sort en le guidant à la mort, derrière la porte close de la chambre froide d’une villa de la Costa del Sol. La question classique tombe alors, comme le couperet sur un quartier de viande : cette mort est-elle accidentelle et si ce n’est pas le cas, qui est le coupable ? Interrogation d’autant plus passionnante que Nestor collectionne aussi bien les secrets culinaires que les secrets inavouables de tous les occupants de la maison qui fut son tombeau…

Mon avis :

En général, j’affectionne énormément les histoires policières à la « sauce » Agatha Christie et avec « Petites infamies » de Carmen Posadas entre les mains je me sentais bien partie pour une partie de Cluedo à la mode madrilène…

Qui donc a tué Nestor Chaffino retrouvé mort dans la chambre froide d’une splendide villa où une réception venait d’être donnée? S’agit-il du maître de maison, Ernesto Teldi ? Ou peut-être de sa femme, Adela ? Ou encore de leur ami Serafin Tous? Sans oublier Chloé Trias, jeune fille embauchée pour prêter main forte à Nestor? Tous susceptibles de tuer, mais un seul meurtrier…

Le début du livre m’a plutôt séduite, je trouvais que le récit s’enchainait bien, et l’étude de moeurs autant que l’histoire policière m’intriguait. Car si Nestor rédigeait dans un carnet tous les petits secrets des grands chefs cuisiniers, qu’il s’amusait à intituler « Petites infamies », il fut aussi le témoin, souvent fortuit et imprévu, d’infamies commises par nos susdits personnages. Et si Nestor n’a jamais pensé à jouer au maître chanteur, sa présence ce soir-là est pourtant ressentie comme un danger,  une douloureuse menace. Comment l’empêcher de parler, lui qui ne voulait rien dire?!!

Mais voilà, malgré l’humour et le ton caustique de l’auteur, une écriture dynamique et une idée qui paraissait originale, la fin est, à mon goût, totalement décevante. Ca tourne à la caricature, et le dénouement est…. bah à vrai dire je le cherche encore!! Laissez moi le temps de jouer de la vapeur pour décoller la couverture à la recherche du feuillet caché, et je vous parlerai alors de la fin surprenante que j’attendais tant… Nan, plus franchement, la fin est complétement tirée par les cheveux. Aïe, aïe, aïe, ça fait mal!! Ceci dit, je me fais souvent la réflexion qu’il y a des livres dont on suppose l’épilogue à la moitié du livre, et d’autres où la fin est tellement tordue qu’on aurait été bien en peine de l’imaginer…  

Alors, je dirais seulement :  »amis lecteurs blasés des policiers, réfléchissez avant de goûter à celui-ci! Il n’est pas dit que vous le trouviez savoureux. » 

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