
4ème de couverture :
Jenny Fields ne veut pas d’homme dans sa vie, mais elle désire un enfant. Ainsi naît Garp. Il grandit dans un collège où sa mère est infirmière. Puis ils décident tous deux d’écrire, et Jenny devient une icône du féminisme. Garp, heureux mari et père, vit pourtant dans la peur : dans son univers dominé par les femmes, la violence des hommes n’est jamais loin… Un livre culte, à l’imagination débridée, facétieuse satire de notre monde.
Mon avis :
Ouh la…!! Dur exercice qui m’attend là. En lectrice inconditionnelle des romans de John Irving, je ne suis pas sûre d’arriver à faire une critique vraiment…. euh… »critique ». Je suis sûre que si c’était l’auteur du bottin, l’annuaire aurait pu devenir mon livre de chevet… Mais n’exagérons pas, essayons de faire un commentaire construit….
L’histoire?… Difficile de la raconter. Il s’agit plustôt d’un ensemble d’histoires représentées par une multitude de personnages plus hauts en couleur les uns que les autres…
Il y a Garp bien sûr… son enfance, sa vie d’adulte, son goût de l’écriture, ses angoisses de père…et puis Garp c’est aussi tous ces autres personnages qui gravitent, tels des satellites, autour de lui : sa mère, écrivain et féministe jusqu’au bout des ongles de pieds, sa femme Hélène, sa meilleure amie transexuelle, ses enfants…et encore bien d’autres…
Garp, c’est aussi une ribambelle d’anecdotes, d’événements aussi cocasses qu’extravagants et dramatiques, et décris avec force détails et minutie. Et tous ces épisodes s’encastrent comme dans un engrenage invisible mais toujours contrôlé. Importance aussi de ces actes a priori insignifiants, des faux-pas accidentels ou non, mais dont les répercussions annoncent parfois de véritables tragédies.
Mais Garp, ainsi que tous les autres personnages c’est aussi et surtout un miroir : voyez leurs flaiblesses, leurs défauts, leurs folies, leurs sensibilités. Vous pourrez toujours vous identifier à tel ou tel personnage, parce que un ou plusieurs aspects de leur caractère, ressemble au nôtre. Même quand ça paraît étrange ou farfelue, on est près à croire que c’est vrai. Son histoire n’est qu’une somme des parties de chacun de nous. L’on ne peut échapper à ces reflexions pertinentes sur le sens de la vie : sur tout ce que nous avons réalisé et tenté de mener à bien dans la vie, malgrès les peines, les tourments et les disparitions… C’est toute la fragilité de la vie qui est décrite ici… Et ce roman est en parfaite conformité avec elle.
C’est presque difficile d’exprimer verbalement ce qu’est cette oeuvre. J’éprouve quelques difficultés à formuler avec concision ce qui m’attire en elle. Ce que j’y vois, c’est une oeuvre vivante, une ligne de vie…
ON EN PARLE ICI AUSSI : Gaël, Bluegrey, Choupinette