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Adios Hemingway, Leonardo Padura

Lundi 23 juin 2008

Adios Hemingway, Leonardo Padura dans AMERIQUE DU SUD 9782757803547

4ème de couverture :

Dans le jardin de la maison-musée d’Ernest Hemingway, on déterre un cadavre portant l’insigne du FBI. Ce cher Ernest serait-il l’assassin ? Pas facile d’enquêter après tant d’années, surtout sur un écrivain de cette stature, qui vous inspire des sentiments ambigus d’admiration et de haine. Mario Conde, l’ancien flic, prend son courage à deux mains et exhume le souvenir de ce monstre sacré, généreux, odieux, inoubliable.

 Mon avis :

Livre policier, livre policier… ouais…faut le dire vite!! Mais ne vous y trompez pas, cela ne m’a pas déplu. Bien au contraire!!

Alors au final, de quoi s’agit-il? Bon ok, à la base, ça a tout d’un policier : flic solitaire et alcoolique, un peu, voire pas mal déprimé, et qui passe la plupart de ses soirées avec des amis autour d’une bouteille de rhum. Et puis, il y a le cadavre… Et qui dit policier + cadavre, dit « enquête ». En décor, imaginez-vous Cuba, la Havane plus extactement, ses rues encore vivantes malgrè un régime rigide et dépassé, son rhum, sa musique et ses jolies filles. Voilà, le décor est posé…

Mais le petit détail qui fait toute la différence avec d’autres policiers, c’est l’endroit où était enterré le mort… eh oui!! Parce qu’en fait ça fait un petit moment qu’il semble nourrir les vers celui-là. Et pas n’importe où en plus! Dans le jardin de la maison, maintenant reconvertie en musée, de l’écrivain Ernest Hemingway…

Si pour les policiers cubains il s’agit là d’une affaire sans intêret, pour notre flic à la retraite, le travail reprend. C’est que le père Hemingway, l’inspecteur le Conde l’a vu et surtout il en a entendu parler quand il était petit. Et il lui inspire autant d’admiration pour son génie créateur que de dégoût et de haine… Il va alors partir à la quête de la vérité en interrogeant toutes les anciennes connaissances d’Hemingway encore vivantes…et autant dire qu’il en reste peu!!

Mais au final, on reste bien conscient que cette investigation policière, écrite par Padura, n’est qu’un prétexte pour parler du grand écrivain, de la création, et du vide que laisse la mort pour ne laisser survivre que les oeuvres : à croire que l’écriture, comme les autres formes d’art, est une tentative d’atteindre l’éternité et que le talent est une façon d’excuser toutes ses erreurs et faiblesses, et de se réhabiliter soi-même.