Archive de la catégorie ‘suspense – série noire -thriller’

Basil, Wilkie Collins

Mercredi 17 septembre 2008

Basil, Wilkie Collins dans EUROPE 2752901089

4ème de couverture :

Un jeune homme s’engage dans un mariage qui ne tarde pas à se révéler un guet-apens… Où la bonne société victorienne nous dévoile le dessous – peu reluisant – de ses crinolines.

Basil, le plus “sexué” des romans de collins, en tout cas l’un des plus délicieusement inconvenants, ne fait pas beaucoup de cadeaux à son lecteur…qui n’attend d’ailleurs que cela, l’hypocrite.

À ne pas lire la nuit si l’on veut dormir.

Mon avis :

Voici ce que nous dis la 4ème de couverture…. On ne sait pas trop à quoi s’attendre à la lecture de ce résumé mais si vous êtes comme moi, vous vous attendez sans doute à une ambiance menaçante et obscure…. non? Alors, dans la joie du partage, je vais vous en dire un peu plus sur ce « Basil »…..

Basil, c’est le  »bon » fils d’une famille riche et honorable. C’est le garçon type toujours aimable, bienveillant, tolérant, coulant, limite benêt…. C’est celui, vous savez, qui n’a jamais un mot plus haut que l’autre, qui s’emporte rarement et qui se liquéfie dès qu’il doit affronter son père. Ceci dit, c’est vrai qu’il a pas l’air franchement coulant lui pour le coup. On sent qu’il vaut mieux éviter de lui donner une petite tape amicale dans le dos tout en lui disant : »hé, salut papa, ça gaz? » . Et Basil fait très attention à ne jamais décevoir son père, qui met d’ailleurs un point d’honneur à protéger l’honneur et l’estime de cette si respectueuse famille avec un orgueil écrasant.

Mais voilà que bientôt  l’amour s’en mêle. Basil fait la rencontre de la jolie Margaret et le sang lui monte à la tête. Dans un accés de folie (parce qu’il faut réellement onduler de la toiture pour demander en mariage une personne qu’on a seulement entrevue dans un fiacre, mais pourquoi pas après tout?….), il demande la main de cette ravissante demoiselle à son père qui, après moult tergiversations, accepte. Mais à certaines conditions… Oh rien de bien méchant… : Basil épousera sa dulcinée dans une semaine mais celle-ci ne deviendra réellement sa femme qu’au bout d’un an. Et que croyez-vous qu’il fait notre Basil? Bah il accepte évidemment…. 

Mais y a un autre gros soucis dans cette histoire. C’est que cette jeune Margaret n’est pas exactement du même rang social que Basil. Alors vous pensez bien qu’il ne s’est pas précipité pour porter la bonne nouvelle à son père. Basil se marie donc en cachette et repousse à plus tard le moment de mettre son père au jus. Vous me direz si vous êtes d’accord avec moi, mais le fait d’attendre un an pour annoncer à vos parents que vous vous êtes mariés, bizarrement, j’ai l’impression que c’est justement là que les ennuis peuvent commencer. Allez comprendre….

 Voilà donc Basil marié et je m’arréterais là dans le résumé, car le reste du récit laisse place au machiavélisme des personnages et aux tourments du piège dans lequel notre  »héros » est allé se mettre. Ce livre apparaît comme un véritable thriller du XIXe siècle, avec une atmosphère si précise et si visuelle que l’on imagine sans peine les rues de Londres. C’est une histoire funeste et d’une noirceur implacable où l’imposture et la sournoiserie des uns entraîne la vengeance des autres, donnant naissance à la démence et au crime.

Malheureusement, même si l’histoire de cette mésaventure est haletante, la psychologie des personnages est très peu fouillée et ils manquent donc cruellement de profondeur. Ils agissent tels des pantins comme dénués de tout sens critique, ne suivant qu’une seule ligne de conduite. On éprouve donc beaucoup de difficulté à s’attacher à eux ou même à les détester. Peu de temps après avoir tourné les dernières pages, leur souvenir était déjà flou, sans contours.

Malgré une écriture délicate ce livre ne me laissera sans doute pas un souvenir bien vivace….

La plage, Alex Garland

Lundi 23 juin 2008

La plage, Alex Garland dans ASIE 41HEH4Y7NML._SL500_AA240_

4ème de couverture :

Routard solitaire et aventurier passionné d’Asie, Richard arrive à Bangkok pour les vacances. Son voisin de chambre lui laisse un plan précis des îles du Golfe de la Thaïlande. Sur l’une d’entre elles se trouve  » LA  » plage. Intrigué, Richard décide de partir, avec un couple de jeunes Français, à la quête de ce lieu édénique. Mais on le sait depuis longtemps : entre le paradis et l’enfer, il n’y a souvent qu’un pas.

Premier roman d’Alex Garland.

Mon avis :

Déçue!!! Très déçue même…

L’histoire de ces jeunes débarquant sur une île paradisiaque pour vivre au sein d’une communauté « baba cool » à l’organisation sociale bien définie, et pour se couper presque totalement du monde extérieur, reste pour moi une idée vraiment très intéressante. Ainsi que de montrer que même dans ces conditions de vie, proches du Paradis, des tensions peuvent à nouveau s’éveiller et des fissures dans l’organisation sociale, soi-disant revue et corrigée, apparaitre pour mener jusqu’au conflit. Les comparaisons faites avec la Guerre du Vietnam font froid dans le dos.

Mais voilà, j’ai trouvé ça long, et lent ; je n’ai pas accroché ni cru une seule seconde à cette histoire, et la fin qui se veut ultra-violente m’a semblé complétement irréaliste…voire même vraiment tirée par les cheveux… Trop de violence à mon goût!!

Cul-de-sac, Douglas Kennedy

Vendredi 20 juin 2008

Cul-de-sac, Douglas Kennedy dans GENRES LITTERAIRES cul_de_sac

4ème de couverture :

 Je n’avais rien contre l’Australie avant d’écraser un kangourou par une nuit sans lune et de rencontrer Angie sur une plage ensoleillée. Douce, chaude, Angie. Un vrai rêve pour le voyageur fatigué. C’est quand j’ai su que je l’avais épousée que les choses se sont gâtées, vraiment gâtées jusqu’au cauchemar.

Premier roman de Douglas Kennedy.

Mon avis :

Si les étendues désertiques font déjà naître en vous une certaine inquiétude, ce roman finira de vous angoisser. Imaginez-vous pris au piège au fin fond d’un village, officiellement inexistant, effacé de la carte, vivant en totale autarcie, et de surcroît, entouré de centaines de kilomètres de désert… Vous sentez le stress s’accroître?… S’échapper…? n’y pensez même pas, c’est impossible! Mais alors que faire?

Ce roman a été ma première découverte littéraire à la fois de l’auteur, Douglas Kennedy, et du territoire australien. Si l’histoire peut sembler iréelle, comme évoluant dans une sorte de 4ème dimension, je n’ai pu m’empêcher de frémir à cette simple idée : et si c’était vrai?…

ON EN PARLE ICI AUSSI : Argantel, Bluegrey, Emeraude, Joëlle, Lucy