4ème de couverture :
Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l’écart du mond, s’est inventé plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres et toutes sorties de son imagination. Aujourd’hui âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l’extraordinaire existence qui fut la sienne. Sa lettre à sa biographe Margaret Lea est une injonction : elle l’invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, elle doit traiter des faits, non de l’imaginaire ; et elle ne croit pas au récit de Vida. Les deux femmes confrontent les fantômes qui participent de leur histoire et qui vont les aider à cerner leur propre vérité. Dans la veine du célèbre Rebecca de Daphné Du Maurier, ce roman mystérieux et envoûtant est à la fois un conte gothique où il est question de maisons hantées et de sœurs jumelles au destin funeste, et une ode à la magie des livres.
Mon avis :
On ne peut pas dire que je fasse dans l’originalité avec ce roman étant donné que je dois être à peu près la énième bloggeuse à en parler. Et je rejoins le concert d’éloges pour dire tout le bien que j’en pense.
La rencontre entre Margaret, biographe, et Vida Winter, auteur de best-sellers, va donner lieu à des confidences dont on essaie sans cesse de démêler le vrai du faux. En effet, comment faire le tri de ses déclarations quand sa réputation est celle d’une mystificatrice et qu’elle considére la vérité comme aléatoire et hypothétique.
Même si je dois reconnaître n’avoir pas eu de franc coup de coeur pour les personnages, j’ai en revanche adoré cette plongée dans le passé et l’histoire de ces deux jumelles bien énigmatiques. Manoir austère et intriguant qui rappelle « Les Hauts de Hurlevent », mystères et fantômes, secrets de famille et morts suspectes, absolument tous les ingrédients sont présents pour nous faire chavirer. Si vous aimez les atmosphères proches des romans anglais où planent l’ombre de Wilkie Collins et des soeurs Brontë (beaucoup de références à Jane Eyre) vous ne pourrez qu’aimer celui-ci.
J’avais pourtant quelques doutes en lisant la quatrième de couverture et ce sont les différents commentaires de bloggeurs et bloggeuses qui ont su me convaincre. Je n’ai pas décroché une seule seconde malgré les méandres que prend cette confidence. Quand on croit avoir saisi la vérité, on se retrouve piégé et égaré. Et tout en livrant son passé, Vida aide Margaret à accepter le sien. Tout cela avec une finesse d’écriture et une maturité qui étonne quand on sait que l’auteur est tout juste âgé de 30 ans.
Un vrai chef-d’oeuvre qui permet de passer un merveilleux moment de lecture.