4ème de couverture :
Deux pensionnaires d’un collège religieux de Barcelone ont disparu. Une nonne délirante et un policier véreux promettent la liberté à un délinquant fou à condition qu’il éclaircisse le mystère.
Ce roman policier d’Eduardo Mendoza est d’une férocité parodique et porte sur l’Espagne de l’après-franquisme un regard aussi cocasse qu’impitoyable.
Mon avis :
J’ai souvent croisé ce roman lors de balades physiques ou virtuelles dans le monde littéraire, et ai donc décidé de faire une totale confiance dans le jugement des lecteurs du susdit bouquin. Du coup, persuadée du bien-fondé de mon choix, j’ai aussi décidé de me procurer en même temps les deux romans qui composent sa suite.
Je viens tout juste de terminer la lecture du premier, et tout en regardant les autres, je me blâme de n’avoir pas su attendre. Pourquoi me fallait-il immédiatement les deux autres tomes? Ce n’est pas comme si je faisais un tour à la librairie qu’une fois par an et qu’il me fallait faire mon stock pour l’année à ce moment-là… J’avais tout le temps d’y revenir. Mais non, impatiente que je suis, je voulais les trois tout de suite, sans tarder. Et me voilà bien embêtée!! Car malgré tout ce que j’ai pu lire de positifs sur « Le mystère de la crypte… », j’ai pas vraiment accroché.
J’avais entendu dire qu’il s’agissait d’une enquête hilarante… et si ma bouche a esquissé à un seul moment l’ébauche d’un sourire, c’est sans doute parce que je devais penser à autre chose. J’ai lu aussi qu’il s’agissait d’un roman « déjanté » (alors là, j’en reste coite…qu’est-ce qui m’arrive???) ou bien qu’on s’attachait au personnage, ce qui, je le précise, n’a pas été franchement mon cas. Quant à l’enquête, même si je suis parfaitement consciente qu’elle ne sert que d’excuse au roman, je l’ai vraiment trouvé limite et la fin, totalement improbable. Mais c’est sans doute ce qui fait le côté « déjanté » du roman justement…. (suis-je à côté de la plaque? Il faut que je me reprenne!)
A côté de ces remarques beaucoup moins positives que ce que j’avais pu lire, je dois reconnaître que ce qui peut faire l’attrait de ce bouquin, c’est le style d’écriture. Les digressions du fou-enquêteur sont assez étonnantes, voire extravagante (je suis sûre qu’à la fin de cette analyse, j’aurais perçu le côté « déjanté », j’y crois), mais toujours d’une tournure parfaite. Il faut voir ce qu’il est capable de sortir comme arguments dans la seconde pour s’expliquer ou se disculper. Et même si je n’ai pas été emballée par ce roman, j’ai bien perçu le but réel de l’auteur: montrer les dysfonctionnements de la société en mettant en scène un fou qui enquête pour le compte de la police, prête à le relacher s’il réussi. De ça, j’étais sûre dès le départ, il ne s’agissait pas d’un polar tel qu’on le conçoit mais plutôt d’une parodie.
J’exagère sans doute beaucoup car on ne peut pas nier toutes les bonnes critiques à son sujet. Mais bon, ça n’a pas fait tilt avec moi même si on est bien loin, même très loin, d’un mauvais bouquin. Je pense que pour ceux qui apprécient les situations décalées, ce roman ne les décevra pas. En ce qui me concerne, je m’attendais à autre chose, je ne sais pas exactement quoi, mais autre chose….
Mais, mais, mais…. étant l’heureuse propriétaire de deux autres livres du même auteur, je me décide, je m’engage, à retenter l’expérience!! Et peut-être arriverais-je à apprécier le décalage et l’originalité de ces romans.