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La reine de l’Idaho

Mercredi 18 février 2009

La reine de l'Idaho dans AMERIQUE DU NORD 2264039922

L’histoire est celle du narrateur, Thomas Burton. Il ne nous livre pas son passé et l’histoire de sa famille de manière gratuite. La raison de cet appel au passé prend naissance avec la réception d’une lettre…, une lettre qui va sonner comme un retour aux sources, une quête de la vérité. En effet, l’expéditrice, Amy McKinney, prétend être sa soeur. Si le refus et le déni sont les premières réactions de Thomas, l’écriture va pourtant lui permettre de revenir sur l’histoire de sa famille, où sa grand-mère, « la Reine du mouton » s’impose comme l’image central. Lui sera-t-il ainsi possible de faire la lumière sur ce secret si bien gardée ?

Il s’agit ici d’un roman d’une force incroyable. L’auteur nous mène d’un bout à l’autre des Etats-Unis, virevoltant entre l’Ouest américain et la Côte Est, nous fait faire des bonds dans le temps passant ainsi du début à la fin du siècle, et nous propose les portraits de deux familles que tout distingue : les McKinney, parents adoptifs modèles et respectables mais trop soucieux et silencieux et le clan Sweringen pour qui la gaieté a toujours été le mot d’ordre.

La galerie de portraits, proposée par l’auteur, nous donne à voir des personnages plus hauts en couleur les uns que les autres et si la grand-mère apparaît vraiment comme la figure centrale de la famille, c’est vers le grand-père que va tout mon attachement. J’ai accordé plus d’importance à l’histoire de la famille Sweringen elle-même qu’à ce qui est à l’origine d’une telle réminiscence : une lettre, une soeur, une quête de la vérité. C’est comme si cette missive apparaissait comme l’excuse pour l’auteur de se lancer dans une écriture de la mémoire familiale. J’ai tout de même était touchée par les interrogations de l’auteur, tardives peut-être mais pourtant attendrissantes, de ce que peuvent être les doutes et les peines d’un enfant adopté, et donc d’abord rejeté. Il lui est enfin possible de s’aviser de tout le bonheur auquel il a eu droit durant son enfance, mais qu’il a pourtant fui en quittant l’Idaho pour la Côte Est, et de rapprocher cette dite enfance de celle d’Amy pour enfin partager ce bonheur. Par ce geste, il offre à Amy ce que ses aïeux lui avaient refusé, une histoire et un passé.

Une seconde avant Noël, Romain Sardou

Mercredi 21 janvier 2009

Une seconde avant Noël, Romain Sardou dans AUTEURS 9782266168076FS

4ème de couverture :

1851. A Cokecuttle, cité industrielle anglaise hérissées des cheminées des hauts-fourneaux couvertes de suie, Harold Gui, neuf ans, orphelin de père et de mère, survit péniblement sous les ponts en pratiquant divers petits métiers. Et pourtant…
Harold ne le sait pas encore, mais il est promis à un avenir merveilleux. Guidé par un génie invisible, il va découvrir un monde peuplé de lutins, d’arbres magiques et de rennes volants. D’extraordinaires aventures l’attendent avant de pouvoir enfin rencontrer sa destinée et devenir ce personnage à la longue barbe blanche, au costume rouge éclatant que nous connaissons tous très bien : le Père Noël…

Mon avis :

C’est avec beaucoup de retard que je rédige enfin ce billet. J’ai lu ce roman peu avant les fêtes de fin d’année pour être bien dans l’ambiance, et depuis plus rien. J’avais quelque peu abandonné mon blog, mais je suis enfin de retour sur la blogosphère littéraire.

Alord qu’en est-il de ce livre ? Le résumé avait vraiment piqué ma curiosité et tous les ingrédients étaient réunis pour que je craque devant ce conte de Noël. Et puis surtout je trouvais l’idée excellente : revenir aux origines du Père-Noël, le rencontrer enfant et découvrir avec lui sa destinée. C’est plein de bonnes idées et il y a un petit côté Dickens que j’adore, sans parler des nombreux clins d’oeil qui font souvent sourire.

Mais alors pourquoi sent-on comme un petit côté amer dans ce début de billet? Malgré tout le bien que je pense de ce conte et malgré le bon moment de lecture qu’il m’a fait passé, il y a un petit quelque chose qui reste coincé. Et c’est difficile de mettre le doigt dessus. Avez-vous déjà ressenti ça? Je pense que ça vient de l’écriture et pourtant il n’y a pas grand chose à lui reprocher, j’en suis sûre. Mais je sais que le problème vient de là. Par exemple, je n’affectionne pas beaucoup cette manière toutes les 5 pages t’interpeller le lecteur : « Lecteur » par-ci, « O toi lecteur » par là…. Ca m’a un peu ennuyé.

Vous me direz que c’est vraiment pas grand chose comme reproche. Je sais pas… je n’arrive pas à comprendre pourquoi je bloque sur ce bouquin alors qu’il ne m’a pas déplu et que ce n’est pas non plus le genre de récit dont le thème pourrait choquer ou mettre mal à l’aise…

Je comprends pas… Est-ce qu’il me deviendrait donc impossible de faire une critique dénuée de toute… critique ?