Archive de la catégorie ‘AUTEURS’

Le mystère des jardins perdus – Anthony EGLIN

Lundi 4 mai 2009

Le mystère des jardins perdus - Anthony EGLIN dans E 9782253116301FS

Ce livre me vient tout droit des éditions du Livre de Poche. Nouveauté qu’il me plaisait de découvrir… L’histoire en quelques lignes est simple : une jeune californienne, Jamie Gibson, hérite de manière inattendue et anonyme d’un vieux manoir anglais. Sans savoir pourquoi on lui lègue ce bien, elle décide de venir y vivre et de le restaurer, jardins y compris. Et quels jardins!! Ils comptaient, à leur apogée, parmi les plus beaux d’Angleterre. Elle fait appel pour cela à Lawrence Kingston, expert en horticulture, et déjà principal protagoniste du précédent livre d’Eglin.

Rapidement, on découvre un squelette dans le puits de la chapelle, et s’ensuit alors une époustouflante et inouïe insipide enquête menée par nos deux héros.

Depuis un moment les policiers, thrillers et autres polars me lassent. Je n’y trouve pas ce que je cherche : parfois déçue par les personnages que je trouve peu fouillés, souvent insatisfaite d’une histoire trop fade, fréquemment frustrée d’un dénouement sans surprise ! Donc, depuis un certain temps, je laisse de côté cette littérature.

Et puis le goût d’en découvrir m’est revenu à la lecture d’Un oeil bleu pâle (cf billet précédent), et j’ai cru que le mauvais sort était enfin levé et je me suis jetée sur ce dernier roman en y croyant de toutes mes forces… Hélas, hélas…

L’histoire en elle-même n’est pas inintéressante : on y parle de jardins, de vins… et de crimes cela va de soi. En soi, le début du récit m’a presque emballé. Une ambiance digne de Dame Agathe dans un manoir anglais que j’espérais tout droit sorti du Treizième conte, j’y croyais!! Mais là encore, j’ai déchanté.

Les personnages auraient pu avoir, à mon goût, un peu plus de forme et de relief, ils me sont restés très étrangers et j’ai manqué d’imagination pour me les représenter. Quant à la fin, la frustration fréquemment ressentie, a cette fois ici été atténuée. Non parce que je la trouve prodigieuse et renversante, mais tout simplement parce qu’elle suit le tracé linéaire de cette histoire. Vous ne risquez pas de vous prendre une bosse et de faire une culbute : c’est droit, rectiligne, sans aspérité. Je n’ai donc eu aucune déception puisque je m’attendais à une fin semblable.

Heureusement par contre que l’auteur nous a évité le côté romanesque avec l’histoire d’amour certes naissante mais que l’on devine à sens unique entre les deux protagonistes. J’irais même jusqu’à dire qu’il aurait pu nous faire grâce des pensées sentimentales de Lawrence.

Ouais bon, pas grand chose d’autre à en dire, finalement, je vais attendre encore un peu pour un prochain policier. Il y en d’autres comme moi ?

Dans tous les cas, je remercie chaudement les éditions du Livre de Poche de m’avoir proposé ce livre.

 

Un oeil bleu pâle – Louis Bayard

Lundi 6 avril 2009

Un oeil bleu pâle - Louis Bayard dans AMERIQUE DU NORD 9782749109046

En 1830, Gus Landor, un vétéran de la police new yorkaise se rend à l’académie militaire de West Point pour enquêter sur le suicide douteux d’un élève retrouvé pendu.

Pour le seconder dans son enquête et pouvoir approcher les élèves sans trop inquiéter ces derniers ainsi que la direction, Landor demande le concours d’un jeune élève à l’attitude de poète romantique, Edgar Allan Poe. Excellente idée de la part de Bayard de donner les rênes de l’enquête à celui qui sera considéré plus tard comme le père du roman policier, avec sa nouvelle Double assassinat dans la rue Morgue de 1841.

Bien que romancé, ce passage de Poe à West Point n’en est pas moins réel et l’on jurerait que les choses se soient vraiment passées ainsi. L’atmosphère rigide et secrète de l’académie militaire est palpable, les personnages sont crédibles et leur personnalité fouillée, quant à l’intrigue, elle est vraisemblable et menée de mains de maître.

Si la fin peut paraître décevante, attendez seulement de lire l’épilogue!! Moi qui ai connu de nombreuses frustrations à la lecture des dénouements de romans policiers, j’avoue que cette fois-ci, WHAOUHH!!

 

200 chambres, 200 salles de bain

Lundi 23 mars 2009

200 chambres, 200 salles de bain dans AUTEURS 220_____Larbaud(2)_13

Avant toute chose, disons le très clairement de façon à ce que personne ne passe sa route devant ce livre, il ne s’agit pas d’un livre de déco proposé par Valérie Damidot!!! Point question de parler de peinture, carrelage et que sais-je encore? Nous sommes bien loin de tout ça et vous auriez bien tort de vous détourner de cet ouvrage.

Valéry Larbaud, fils d’un pharmacien et riche héritier des sources Vichy Saint-Yorre est né en 1881. Rentier menant une vie de dandy, il n’en demeure pas moins victime d’une santé fragile pour laquelle il fréquentera de nombreuses stations thermales. Parallèlement à ses débuts d’écrivain prometteurs, il se lance aussi dans la traduction d’oeuvres étrangères et introduit ainsi en France des auteurs tels James Joyce, Samuel Butler et William Faulkner. En 1935 cependant, une hémorragie cérébrale le rend hémiplégique et aphasique, le condamnant ainsi à passer du fauteuil au lit et inversement pour le restant de ces jours.

C’est peu avant cet accident, en 1927 qu’il écrit 200 chambres, 200 salles de bain, lors d’une nuit d’insomnie alors qu’il séjourne au Palace Hotel de Bussaco au Portugal. Nuit d’insomnie qui lui permet d’écrire, de retracer ses longs séjours en hôtels mais qui lui permet surtout de dire sans trop avouer sa souffrance physique.

La chambre d’hôtel est à la fois un lieu étranger mais aussi un « chez soi » de quelques jours ou quelques semaines. Un « chez soi » que l’on tente d’apprivoiser et pour lequel on se crée des points de repères presque fictifs. L’hôtel est un lieu public comme tant d’autres, où les clients se croisent tels des étrangers qu’ils sont les uns pour les autres, et pourtant l’hôtel devient un lieu de vie presque personnel. L’hôtel est un microcosme, une ville dans la ville, chez soi dans sa chambre, ailleurs, dehors, dès la porte refermée.

 Valéry Larbaud, dans son cas précis, compare aussi la vie d’hôtel à la vie d’un patient dans un sanatorium, entre le séjour consentant et la dépendance à autrui, à mi-chemin de l’existence active et de la convalescence. La chambre d’hôtel, si impersonnelle qu’elle puisse parfois lui paraître, est tout à la fois un refuge et une scène. Il peut s’enfermer dans cette chambre quand la maladie prend le dessus et lui laisse peu de répit, tout en endossant le rôle du client capricieux jouant au malade imaginaire. Elle lui laisse la liberté, interdite à l’hôpital ou au sanatorium, de disparaître aux yeux des gens quand le mal approche, pour mieux réapparaître quand celui-ci prend de la distance.

Et pourtant, nous lecteurs de ce livre, savons mieux que quiconque qu’il n’est pas un malade imaginaire. L’écriture elle-même transpire la souffrance. Son récit est à l’image de sa vie, en dents-de-scie, alternant les moments de répit avec des passages d’une douleur saisissante. L’on ressent presque sa souffrance, son désarroi, son impuissance… presque car je reste convaincue qu’aucune imagination, la plus fertile soit-elle, ne peut donner le ressenti d’un tel mal physique….

La reine de l’Idaho

Mercredi 18 février 2009

La reine de l'Idaho dans AMERIQUE DU NORD 2264039922

L’histoire est celle du narrateur, Thomas Burton. Il ne nous livre pas son passé et l’histoire de sa famille de manière gratuite. La raison de cet appel au passé prend naissance avec la réception d’une lettre…, une lettre qui va sonner comme un retour aux sources, une quête de la vérité. En effet, l’expéditrice, Amy McKinney, prétend être sa soeur. Si le refus et le déni sont les premières réactions de Thomas, l’écriture va pourtant lui permettre de revenir sur l’histoire de sa famille, où sa grand-mère, « la Reine du mouton » s’impose comme l’image central. Lui sera-t-il ainsi possible de faire la lumière sur ce secret si bien gardée ?

Il s’agit ici d’un roman d’une force incroyable. L’auteur nous mène d’un bout à l’autre des Etats-Unis, virevoltant entre l’Ouest américain et la Côte Est, nous fait faire des bonds dans le temps passant ainsi du début à la fin du siècle, et nous propose les portraits de deux familles que tout distingue : les McKinney, parents adoptifs modèles et respectables mais trop soucieux et silencieux et le clan Sweringen pour qui la gaieté a toujours été le mot d’ordre.

La galerie de portraits, proposée par l’auteur, nous donne à voir des personnages plus hauts en couleur les uns que les autres et si la grand-mère apparaît vraiment comme la figure centrale de la famille, c’est vers le grand-père que va tout mon attachement. J’ai accordé plus d’importance à l’histoire de la famille Sweringen elle-même qu’à ce qui est à l’origine d’une telle réminiscence : une lettre, une soeur, une quête de la vérité. C’est comme si cette missive apparaissait comme l’excuse pour l’auteur de se lancer dans une écriture de la mémoire familiale. J’ai tout de même était touchée par les interrogations de l’auteur, tardives peut-être mais pourtant attendrissantes, de ce que peuvent être les doutes et les peines d’un enfant adopté, et donc d’abord rejeté. Il lui est enfin possible de s’aviser de tout le bonheur auquel il a eu droit durant son enfance, mais qu’il a pourtant fui en quittant l’Idaho pour la Côte Est, et de rapprocher cette dite enfance de celle d’Amy pour enfin partager ce bonheur. Par ce geste, il offre à Amy ce que ses aïeux lui avaient refusé, une histoire et un passé.

Une seconde avant Noël, Romain Sardou

Mercredi 21 janvier 2009

Une seconde avant Noël, Romain Sardou dans AUTEURS 9782266168076FS

4ème de couverture :

1851. A Cokecuttle, cité industrielle anglaise hérissées des cheminées des hauts-fourneaux couvertes de suie, Harold Gui, neuf ans, orphelin de père et de mère, survit péniblement sous les ponts en pratiquant divers petits métiers. Et pourtant…
Harold ne le sait pas encore, mais il est promis à un avenir merveilleux. Guidé par un génie invisible, il va découvrir un monde peuplé de lutins, d’arbres magiques et de rennes volants. D’extraordinaires aventures l’attendent avant de pouvoir enfin rencontrer sa destinée et devenir ce personnage à la longue barbe blanche, au costume rouge éclatant que nous connaissons tous très bien : le Père Noël…

Mon avis :

C’est avec beaucoup de retard que je rédige enfin ce billet. J’ai lu ce roman peu avant les fêtes de fin d’année pour être bien dans l’ambiance, et depuis plus rien. J’avais quelque peu abandonné mon blog, mais je suis enfin de retour sur la blogosphère littéraire.

Alord qu’en est-il de ce livre ? Le résumé avait vraiment piqué ma curiosité et tous les ingrédients étaient réunis pour que je craque devant ce conte de Noël. Et puis surtout je trouvais l’idée excellente : revenir aux origines du Père-Noël, le rencontrer enfant et découvrir avec lui sa destinée. C’est plein de bonnes idées et il y a un petit côté Dickens que j’adore, sans parler des nombreux clins d’oeil qui font souvent sourire.

Mais alors pourquoi sent-on comme un petit côté amer dans ce début de billet? Malgré tout le bien que je pense de ce conte et malgré le bon moment de lecture qu’il m’a fait passé, il y a un petit quelque chose qui reste coincé. Et c’est difficile de mettre le doigt dessus. Avez-vous déjà ressenti ça? Je pense que ça vient de l’écriture et pourtant il n’y a pas grand chose à lui reprocher, j’en suis sûre. Mais je sais que le problème vient de là. Par exemple, je n’affectionne pas beaucoup cette manière toutes les 5 pages t’interpeller le lecteur : « Lecteur » par-ci, « O toi lecteur » par là…. Ca m’a un peu ennuyé.

Vous me direz que c’est vraiment pas grand chose comme reproche. Je sais pas… je n’arrive pas à comprendre pourquoi je bloque sur ce bouquin alors qu’il ne m’a pas déplu et que ce n’est pas non plus le genre de récit dont le thème pourrait choquer ou mettre mal à l’aise…

Je comprends pas… Est-ce qu’il me deviendrait donc impossible de faire une critique dénuée de toute… critique ?

MENDOZA Eduardo

Jeudi 4 septembre 2008

MENDOZA Eduardo dans AUTEURS eduardo_mendoza_grande

Biographie :

Fils de magistrat, il suit sa scolarité dans un collège tenu par les frères Maristes. Après des études de droit, il étudie la sociologie à Londres entre 1966 et 1967. Il travaille comme avocat, mais en 1973 il part pour New York où il est traducteur à l’ONU.

Son premier roman paraît peu avant la mort de Franco et reçoit le Prix de la Critique. Centré sur la répression des anarchistes en Catalogne dans les années 1910, La Vérité sur l’affaire Savolta est audacieux pour l’époque.

Avec Le Mystère de la crypte ensorcelée, dont le héros sort d’un hôpital psychiatrique, il livre un roman policier parodique, féroce critique de l’hypocrisie religieuse.

La Ville des prodiges, où la ville de Barcelone tient un rôle important, est célébré comme un chef-d’œuvre dès sa sortie en 1986. Mario Camus l’adapte au cinéma en 1999.

On retrouve son humour dans un roman prépublié dans El País en 1990, Sans nouvelles de Gurb, sur un extraterrestre perdu dans Barcelone sous l’apparence de Madonna. Le Dernier voyage d’Horacio II, un roman de science-fiction humoristique, paraît également dans El País en 2001.

A partir de 1995, il donne des cours de traduction à l’Université Pompeu Fabra de Barcelone.

Bibliographie :

  • La Verdad sobre el caso Savolta, 1975. (La Vérité sur l’affaire Savolta)
  • El Misterio de la cripta embrujada, 1979. (Le Mystère de la crypte ensorcelée)
  • El Laberinto de las aceitunas, 1982. (Le Labyrinthe aux olives)
  • La Ciudad de los prodigios, 1986 (La Ville des prodiges)
  • Nueva York, 1986
  • avec Cristina Mendoza, Barcelona modernista, 1989
  • La Isla inaudita, 1989. (L’île enchantée)
  • Restauració, 1990, traduit en castillan par l’auteur: Restauración, 1991
  • Sin noticias de Gurb, 1991. (Sans nouvelles de Gurb)
  • El Año del diluvio, 1992 (L’Année du déluge)
  • Una comedia ligera, 1996 (Une comédie légère)
  • La Aventura del tocador de señoras, 2001. (L’Artiste des dames)
  • El Último Trayecto de Horacio Dos, 2002. (Le Dernier Voyage d’Horatio II)
  • Baroja, la contradicción, 2002 ; essai biographique
  • Mauricio o las elecciones primarias, 2006. (Mauricio ou les élections sentimentales)
  • El asombroso viaje de Pomponio Flato, 2008. (L’étonnant voyage de Pomponoio Flato)

POSADAS Carmen

Jeudi 7 août 2008

POSADAS Carmen dans AUTEURS posadajerry-bauer_zoom 

Biographie :  

Carmen de Posadas Mañé est né à Montevideo le 13 août 1953 et est un écrivain hispano-uruguayène, qui vit en Espagne.

Née en Uruguay, elle a beaucoup voyagé dans sa jeunesse car son père était diplomate. Elle a notamment étudié en Angleterre. Après une première partie de sa carrière dédiée aux livres pour enfants, elle s’est plus tournée dernièrement vers le roman, avec un succès public important.

Bibliographie :

  • Una cesta entre los juncos, 1980. Conte pour enfants
  • El cazador y el pastor, 1980. Conte pour enfants
  • El chico de la túnica de colores, 1980. Conte pour enfants
  • Hacia una tierra desconocida, 1980. Conte pour enfants
  • El Niño de Belén, 1980. Conte pour enfants
  • El pastor que llegó a ser Rey, 1980. Conte pour enfants
  • El señor viento Norte, 1983. Conte pour enfants
  • El parque de papel, 1984. Livre de texte
  • Escena improbable, 1986. Entretiens
  • Kiwi, 1986. Conte pour enfants
  • Hipo canta, 1987. Conte pour enfants
  • Yuppies, jet set, la movida y otras especies, 1987. Essai
  • El síndrome de Rebeca: guía para conjurar fantasma, 1988. Essai
  • Mi hermano Salvador y otras mentiras, 1990. Contes
  • El mercader de sueños y otros relatos, 1990. Contes
  • ¡Quién te ha visto y quién te ve!, 1991. Essai
  • El tulipán rojo, 1991. Théâtre
  • Una ventana en el ático, 1993. Roman
  • Padres, padres, 1993. Essai
  • María Celeste, 1994. Conte pour enfants
  • Liliana, bruja urbana, 1995. Conte pour enfants
  • Cinco moscas azules, 1996. (Cinq mouches bleues )Roman 
  • Nada es lo que parece, 1997. Contes
  • Pequeñas infamias, 1998. (Petites infamies) Roman
  • Encuentro con Cousteau en el polo Sur, 1999. Conte
  • Un veneno llamado amor, 1999. Essai
  • Tú y yo tan raros como siempre, 1999. Conte
  • Dorilda, 2000. Conte pour enfants
  • La bella Otero, 2001. (La dame de coeur). Roman
  • Por el ojo de la cerradura, 2001. Essai 
  • El peinador de ideas, 2002. Conte
  • La hernia de Viriato, 2002. Essai
  • El buen sirviente, 2003. (Le bon serviteur). Roman
  • Dorilda y Pancho, 2003. Conte pour enfants
  • A la sombra de Lilith, 2004. Essai
  • Elemental, querido Freud, 2005. Conte
  • Juego de niños, 2006. Roman

 

TREMBLAY Michel

Mardi 29 juillet 2008

TREMBLAY Michel dans AUTEURS xx006929-v5 

 Biographie :

Né à Montréal le 25 Juin 1942, Michel Tremblay grandit dans le voisinage francophone de l’arrondissement Plateau-Mont-Royal, dont le caractère ouvrier et le joual influencèrent fortement son travail. Après ses études primaires, il s’inscrivit en arts graphiques, suivant ainsi le parcours professionnel de son père qui était ouvrier pressier.

Or, déjà à l’âge de dix-sept ans, il avait écrit un court roman dans ses cahiers d’écoliers et manifestait un intérêt pour le théâtre. Sa mère décède avant de connaître le premier succès de son fils qui sera lauréat, en 1964, du concours des jeunes auteurs de Radio-Canada pour sa première pièce Le Train.

À 18 ans, il s’inscrit à l’Institut des arts graphiques, où il apprend le métier de linotypiste. Il entreprend alors la rédaction de contes fantastiques qu’il réunira plus tard en un recueil : Contes pour buveurs attardés.

De 1963 à 1966, il exerce son métier de linotypiste. En 1964, il rencontre André Brassard qui deviendra le metteur en scène de presque toutes ses pièces. En 1965, André Brassard utilise quelques-uns des Contes pour buveurs attardés dans un spectacle consacré à la littérature fantastique : Messe noire. La même année, Tremblay écrit Les Belles-sœurs, pièce axée sur les rapports entre quelques femmes de la classe ouvrière québécoise. Brassard en sera le metteur en scène et la pièce sera le point de départ de leurs carrières respectives.

 À partir de 1978, Michel Tremblay travaille à une œuvre romanesque de grande envergure, Les chroniques du Plateau Mont-Royal, dont il a fait paraître six tomes jusqu’à présent, tous également traduits et publiés en anglais :

- 1978, La grosse femme d’à côté est enceinte
- 1980, Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges
- 1982, La Duchesse et le roturier
- 1984, Des nouvelles d’Édouard
- 1989, Le premier quartier de la lune
- 1997, Un objet de beauté

En 1986, Tremblay fait paraître une œuvre plus intimiste, centrée sur un couple homosexuel, Le Cœur découvert, et en 1993, la suite, Le cœur éclaté. En 1995, paraît La nuit des princes charmants, puis en 1997, Quarante-quatre minutes quarante-quatre secondes, deux romans dont le personnage principal est un gay. En 1999 paraît Hôtel Bristol, New York, N.Y. et en 2001, L’homme qui entendait siffler une bouilloire. En 2002, le jour de son 60e anniversaire de naissance, il fait paraître Bonbons assortis, la quatrième série de ses récits autobiographiques.

Six fois boursier du Conseil des Arts du Canada, Michel Tremblay a reçu plus d’une cinquantaine de prix au cours de sa carrière. En mars 1984, le gouvernement français a rendu hommage à l’ensemble de son œuvre, en le nommant chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France et il fut promu officier en 1991. De plus, toujours en 1991, il fut nommé chevalier de l’Ordre national  du Québec. Il a reçu six doctorats honoris causa des universités McGill, Concordia et UQAM à Montréal, Windsor en Ontario, Stirling en Ecosse et du Queen Margaret University College d’Édimbourg en Ecosse. En 1999, il reçoit le prix du Gouverneur général pour les arts de la scène.

Avec l’acceptation de l’identité québécoise post-révolution tranquille, la renommée de Michel Tremblay a constamment été croissante. Il a accédé à une importante renommée dans la littérature québécoise et a constitué la principale inspiration de plusieurs écrivains et dramaturges québécois. De plus, il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus fameux représentants de la littérature homosexuelle.

Bibliographie :

  • Contes pour buveurs attardés, 1966
  • Les Belles-Sœurs, 1968
  • La Cité dans l’œuf, 1969
  • C’t'à ton tour, Laura Cadieux, 1973
  • La grosse femme d’à côté est enceinte, 1978
  • Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges, 1980
  • La Duchesse et le roturier, 1982
  • Des nouvelles d’Édouard, 1984
  • Le Cœur découvert, 1986
  • Le Premier Quartier de la lune, 1989
  • Les Vues animées, 1990
  • Douze coups de théâtre: récits, 1992
  • Le Cœur éclaté, 1993
  • Un ange cornu avec des ailes de tôle, 1994
  • La nuit des princes charmants, 1995
  • Le Fantôme de Don Carlos, 1996
  • Un objet de beauté, 1997
  • Quarante-quatre minutes, quarante-quatre secondes, 1997
  • Hôtel Bristol New York, N.Y, 1999
  • L’Homme qui entendait siffler une bouilloire, 2001
  • Bonbons assortis, 2002
  • Le Cahier noir, 2003
  • Le Cahier rouge, 2004
  • Le Cahier bleu, 2005
  • Le Trou dans le mur, 2006
  • La Traversée du continent, 2007
  • La grosse femme d’à côté est enceinte, 1978  

HAMON Hervé

Mercredi 23 juillet 2008

HAMON Hervé dans AUTEURS 20041011653421

Biographie :

Hervé Hamon est un écrivain français, né le 14 août 1946 à Saint-Brieuc.

D’abord professeur de philosophie, il démissionne de l’Éducation nationale pour se consacrer à l’écriture. Journaliste quelque temps à Politique Hebdo, il amorce ensuite, avec Patrick Rotman, une carrière d’écrivain enquêteur. De cette association naissent des ouvrages dont beaucoup sont des succès : Les porteurs de valises, La deuxième gauche, Tant qu’il y aura des profs, Génération, Tu vois je n’ai pas oublié (biographie d’Yves Montand). D’un commun accord, Hamon et Rotman décident de travailler en solo après 1991.

Hervé Hamon publie une enquête sur les médecins puis bifurque vers des travaux plus littéraires et personnels où la mer occupe une grande place (Besoin de mer, L’Abeille d’Ouessant, Le livre des tempêtes). Après Le vent du plaisir, récit autobiographique, il revient à l’enquête avec Tant qu’il y aura des élèves où il re-visite, vingt ans après, l’enseignement secondaire public. En 2006, il quitte les éditions du Seuil auxquelles il a été fidèle pendant 23 ans et s’en explique publiquement, déplorant la perte d’indépendance de la maison. En 2007, il publie son premier roman, Paquebot, aux éditions du Panama. Il a été élu, en 2005, écrivain de marine.

Bibliographie :

  • Les porteurs de valises, 1979
  • Les Intellocrates, 1981
  • La deuxième gauche, 1982
  • Tant qu’il y aura des profs, 1984
  • Génération, 2 vol., 1987-1988
  • Tu vois je n’ai pas oublié, 1990
  • Nos médecins, 1994
  • Besoin de Mer, 1997
  • L’Abeille d’Ouessant, 1999
  • Le livre des tempêtes, photographies de Jean Gaumy, 2001
  • Le vent du plaisir, 2001
  • Tant qu’il y aura des élèves, 2004
  • Cargo, peintures et dessins d’Anne Smith, 2005
  • Paquebot, 2007
  • Demandons l’impossible, 2008

BRYSON Bill

Mardi 22 juillet 2008

BRYSON Bill dans AUTEURS billBrysonPortrait

Biographie :

Né en 1951 à Des Moines, dans l’Iowa, Bill Bryson interrompt ses études en 1972 et part à l’aventure en Europe pendant quatre mois. Ce premier voyage européen sera relaté par épisodes dans Neither Here Nor There: Travels in Europe (non traduit en français).

Au milieu des années 70, Bill Bryson rencontre sa future épouse britannique alors qu’il travaille en Angleterre, Cynthia. Ils retournent ensemble aux États-Unis pour que Bill puisse terminer ses études, après quoi, en 1977, ils reviennent s’installer en Angleterre, dans le Yorkshire. Bryson exerce alors la profession de journaliste pour le Times, puis pour The Independant. Il abandonne le journalisme en 1987.

En 1995, les Bryson et leurs quatre enfants décident de retourner vivre quelque temps aux États-Unis, à Hanover, dans le New Hampshire. Bryson relate sa confusion au quotidien, en revenant vivre en tant qu’adulte dans son pays natal, dans Notes From a Big Country (American rigolos : Chroniques d’un grand pays en traduction française). En 2003, la famille repart pour le Royaume-Uni et vit à présent près de Wymondham, dans le Norfolk.

En 2004, Bryson remporte le prestigieux prix Aventis du meilleur livre de vulgarisation scientifique pour son A Short History of Nearly Everything (Une histoire de tout, ou presque, Payot, 2007), ouvrage explorant les grandes découvertes scientifiques jusqu’à aujourd’hui, truffé d’anecdotes amusantes.

Bryson a également écrit deux ouvrages sur l’histoire de la langue anglaise : Mother Tongue et Made in America, ainsi qu’un guide du bon usage, Bryson’s Dictionary of Troublesome Words (nouvelle édition de son The Penguin Dictionary of Troublesome Words publié en 1983). 

Son dernier ouvrage est une autobiographie relatant son enfance dans l’Amérique des années 50, The Life and Times of the Thunderbolt Kid.

Bibliographie :

  • The Palace Under the Alps and Over 200 Other Unusual, Unspoiled, and Infrequently Visited Spots in 16 European Countries, 1985
  • The Lost Continent: Travels in Small-Town America, 1989 (Motel Blues)
  • The Mother Tongue: English and How it Got That Way, 1990
  • Neither Here Nor There: Travels in Europe, 1991
  • Made in America: An Informal History of the English Language in the United States, 1994
  • Notes from a Small Island, 1995
  • A Walk in the Woods: Rediscovering America on the Appalachian Trail, 1998
  • Notes From a Big Country, 1998 (American rigolos : Chroniques d’un grand pays)
  • Down Under, 2000 (Nos voisins du dessous : Chroniques australiennes)
  • Bill Bryson’s African Diary, 2002
  • Bryson’s Dictionary of Troublesome Words, 2002
  • A Short History of Nearly Everything, 2004
  • The Life and Times of the Thunderbolt Kid: A Memoir, 2006
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