Avant toute chose, disons le très clairement de façon à ce que personne ne passe sa route devant ce livre, il ne s’agit pas d’un livre de déco proposé par Valérie Damidot!!! Point question de parler de peinture, carrelage et que sais-je encore? Nous sommes bien loin de tout ça et vous auriez bien tort de vous détourner de cet ouvrage.
Valéry Larbaud, fils d’un pharmacien et riche héritier des sources Vichy Saint-Yorre est né en 1881. Rentier menant une vie de dandy, il n’en demeure pas moins victime d’une santé fragile pour laquelle il fréquentera de nombreuses stations thermales. Parallèlement à ses débuts d’écrivain prometteurs, il se lance aussi dans la traduction d’oeuvres étrangères et introduit ainsi en France des auteurs tels James Joyce, Samuel Butler et William Faulkner. En 1935 cependant, une hémorragie cérébrale le rend hémiplégique et aphasique, le condamnant ainsi à passer du fauteuil au lit et inversement pour le restant de ces jours.
C’est peu avant cet accident, en 1927 qu’il écrit 200 chambres, 200 salles de bain, lors d’une nuit d’insomnie alors qu’il séjourne au Palace Hotel de Bussaco au Portugal. Nuit d’insomnie qui lui permet d’écrire, de retracer ses longs séjours en hôtels mais qui lui permet surtout de dire sans trop avouer sa souffrance physique.
La chambre d’hôtel est à la fois un lieu étranger mais aussi un « chez soi » de quelques jours ou quelques semaines. Un « chez soi » que l’on tente d’apprivoiser et pour lequel on se crée des points de repères presque fictifs. L’hôtel est un lieu public comme tant d’autres, où les clients se croisent tels des étrangers qu’ils sont les uns pour les autres, et pourtant l’hôtel devient un lieu de vie presque personnel. L’hôtel est un microcosme, une ville dans la ville, chez soi dans sa chambre, ailleurs, dehors, dès la porte refermée.
Valéry Larbaud, dans son cas précis, compare aussi la vie d’hôtel à la vie d’un patient dans un sanatorium, entre le séjour consentant et la dépendance à autrui, à mi-chemin de l’existence active et de la convalescence. La chambre d’hôtel, si impersonnelle qu’elle puisse parfois lui paraître, est tout à la fois un refuge et une scène. Il peut s’enfermer dans cette chambre quand la maladie prend le dessus et lui laisse peu de répit, tout en endossant le rôle du client capricieux jouant au malade imaginaire. Elle lui laisse la liberté, interdite à l’hôpital ou au sanatorium, de disparaître aux yeux des gens quand le mal approche, pour mieux réapparaître quand celui-ci prend de la distance.
Et pourtant, nous lecteurs de ce livre, savons mieux que quiconque qu’il n’est pas un malade imaginaire. L’écriture elle-même transpire la souffrance. Son récit est à l’image de sa vie, en dents-de-scie, alternant les moments de répit avec des passages d’une douleur saisissante. L’on ressent presque sa souffrance, son désarroi, son impuissance… presque car je reste convaincue qu’aucune imagination, la plus fertile soit-elle, ne peut donner le ressenti d’un tel mal physique….
WAOUH !!!! en lisant ton résumé, j’ai juste le goût de me procurer ce livre au plus tôt !!! tu as vraiment le don de nous captiver, avant qu’on le soi par l’auteur!!!
Bravo!! un résumé très talentueux !! et cela, sans parti pris aucun… même si je suis ta Maman !!! MDR !!!
Gros bisous mon Ratounet
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