L’histoire est celle du narrateur, Thomas Burton. Il ne nous livre pas son passé et l’histoire de sa famille de manière gratuite. La raison de cet appel au passé prend naissance avec la réception d’une lettre…, une lettre qui va sonner comme un retour aux sources, une quête de la vérité. En effet, l’expéditrice, Amy McKinney, prétend être sa soeur. Si le refus et le déni sont les premières réactions de Thomas, l’écriture va pourtant lui permettre de revenir sur l’histoire de sa famille, où sa grand-mère, « la Reine du mouton » s’impose comme l’image central. Lui sera-t-il ainsi possible de faire la lumière sur ce secret si bien gardée ?
Il s’agit ici d’un roman d’une force incroyable. L’auteur nous mène d’un bout à l’autre des Etats-Unis, virevoltant entre l’Ouest américain et la Côte Est, nous fait faire des bonds dans le temps passant ainsi du début à la fin du siècle, et nous propose les portraits de deux familles que tout distingue : les McKinney, parents adoptifs modèles et respectables mais trop soucieux et silencieux et le clan Sweringen pour qui la gaieté a toujours été le mot d’ordre.
La galerie de portraits, proposée par l’auteur, nous donne à voir des personnages plus hauts en couleur les uns que les autres et si la grand-mère apparaît vraiment comme la figure centrale de la famille, c’est vers le grand-père que va tout mon attachement. J’ai accordé plus d’importance à l’histoire de la famille Sweringen elle-même qu’à ce qui est à l’origine d’une telle réminiscence : une lettre, une soeur, une quête de la vérité. C’est comme si cette missive apparaissait comme l’excuse pour l’auteur de se lancer dans une écriture de la mémoire familiale. J’ai tout de même était touchée par les interrogations de l’auteur, tardives peut-être mais pourtant attendrissantes, de ce que peuvent être les doutes et les peines d’un enfant adopté, et donc d’abord rejeté. Il lui est enfin possible de s’aviser de tout le bonheur auquel il a eu droit durant son enfance, mais qu’il a pourtant fui en quittant l’Idaho pour la Côte Est, et de rapprocher cette dite enfance de celle d’Amy pour enfin partager ce bonheur. Par ce geste, il offre à Amy ce que ses aïeux lui avaient refusé, une histoire et un passé.
Si tu as aimé, je te conseille Le pouvoir du chien, qui est aussi très fort et prenant !
Comme Kathel, je ne saurais trop te recommander Le pouvoir du chien qui est pour le moins percutant.
PS : j’espère que tu ne vas pas recevoir ce message dupliqué en X exemplaires car le serveur plante à chaque fois que je veux l’envoyer
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