Archive pour août 2008

American rigolos, Chroniques d’un grand pays, Bill Bryson

Lundi 25 août 2008

American rigolos, Chroniques d'un grand pays, Bill Bryson dans AMERIQUE DU NORD 517GGRTNJ0L._SL210_

4ème de couverture :

De retour aux Etat-Unis après avoir vécu ving ans en Angleterre, Bill Bryson s’étonne : “Les Américains ont produit plus de prix Nobel que le reste du monde réuni. Et pourtant, selon un sondage, 13 pour 100 des Américaines sont incapables de dire si elles portent leur slip sous ou sur leurs collants.

Durant les dix-huit premiers mois de son établissement en Nouvelle-Angleterre, notre héros sa lance alors à la “redécouverte” de l’Amérique avec l’humour pour seule arme. Rien n’échappe à son sens de l’observation ni à son manque de sens pratique. Il lui faut guerroyer avec l’administration et les supermarchés, avec la publicité et les séries télé, avec l’informatique et le jardinage, avec les créatures de la forêt et son coiffeur, et même avec son épouse britannique, qui deviendra vite une Américaine accomplie.

Mon avis :

Après quelques vingtaines d’années passées en Angleterre, Bill Bryson retrouve son Amérique natale où il emménage avec femme et enfants. Pour un hebdomadaire britannique, et surtout pour notre plus grand bonheur, Bill va relater, sous forme de chroniques, les défauts et travers de l’American way of life. Il va prendre un plaisir certain à croquer les moeurs des Américains avec des sujets tels que la chasse à l’élan, les joies de l’informatique, la malbouffe, les risques des sports d’hiver, les préparations des fêtes de fin d’années et autres Thanksgiving, ou encore la découverte de gadgets en tout genre (le broyeur d’ordures ménagères étant sans doute la plus tordante), etc.

Avec beaucoup de finesse d’esprit, il va porter un regard décalé sur tout ce qui fait le quotidien de la société américaine, sans tomber dans la polémique ou la controverse, même s’il n’hésite pas à aborder des sujets plus sérieux tels que la peine de mort, l’écologie, la drogue ou le racisme. On pourra peut-être lui reprocher de pousser à l’extrême certains travers des Américains, mais avec l’humour comme arme, il nous apprend à dépasser le premier degré…

Ce qui est très intéressant et qui fait d’autant plus réfléchir, c’est qu’avec les années, ce livre datant d’il y a un peu plus de 10 ans, certains particularismes spécifiquement américains se sont maintenant généralisés et sont parvenus jusqu’à nous. Ainsi la malbouffe, le gaspillage, ou la pollution sont autant de reproches que l’on peut faire à nous autres européens. Car Bill met le doigt là où ça fait vraiment mal et démontre l’absurde de nos vies modernes.

Mais, au final, ce que j’ai vraiment adoré dans ce livre, c’est l’humour, le cynisme de l’écriture de Bryson. C’est l’anti-héros par excellence, qu’on le chausse de patins à glace ou de maillot de bain, qu’on lui demande de jardiner ou d’installer le sapin de Noël, qu’il prenne l’avion ou réserve une chambre d’hôtel… Toutes ces anecdotes sont un pur régal, et on souhaiterait partager beaucoup de ces moments avec lui, en véritable spectateur… C’est un parfait mélange d’humour et d’intelligence. Encore un bon moment passé en compagnie de Bill…

A mon tour…

Samedi 9 août 2008

Je vois ce tag tourner depuis un moment, et cette fois-ci c’est mon tour…

Au cas où, je rappelle les règles :

1- Indiquer le nom de la personne qui vous a taggé avec un lien vers son blog

2- Ouvrir le livre du moment à la page 123

3- Recopier le texte de la cinquième phrase et les trois suivantes

4- Taguer 4 autres personnes

Donc dans mon cas :

1- C’est Yspaddaden qui m’offre la possibilité pour la première fois de participer à un TAG, merci… 

2- En ce moment, j’hésite sur ma prochaine lecture… Je prends donc le livre le plus proche de ma main : « Dispersés par le vent » de Richard Flanagan

3- « Puis, quand elles eurent terminé, Maja partit faire des courses avec le bébé, laissant Sonja faire la vaisselle. Si Sonja avait pu choisir une couleur pour les vêtements de Picotti, songea-t-elle en remplissant l’évier, elle aurait choisi le noir, pas le bleu-noir de l’aile de corbeau qui a quelque chose de séduisant et de magique à la fois, mais simplement un noir terne comme le dessous brûlé de la marmite qu’elle s’apprêtait à récurer, aussi sombre, effrayant et suffocant qu’une couverture qu’on vous met sur la tête. Mais Umberto Picotti ne s’habillait pas selon la vision que Sonja avait de lui, ni en aucune circonstance, ni en ce jour où il rentra tôt du travail après s’être manifestement rendu quelque part sur le chemin du retour, car il ne portait pas son pantalon de travail vert olive crasseux, sa vieille chemise et son pull-over brun défraîchi, mais arriva vêtu de façon incongrue d’une chemise hawaïenne bleue couverte de dessins de bananes jaunes, rentrée dans un pantalon de rayonne d’un gris brillant. Trouvant Maja sortie, il soupçonna immédiatement sa femme d’être avec un autre homme. »

4- Je ne suis pas bien sûr que les bloggeuses suivantes n’aient pas déjà fait ce tag, mais on verra bien : il s’agit dont de Anne, Antigone, Isabelle, Mamounette

Bon tag à vous quatre….

POSADAS Carmen

Jeudi 7 août 2008

POSADAS Carmen dans AUTEURS posadajerry-bauer_zoom 

Biographie :  

Carmen de Posadas Mañé est né à Montevideo le 13 août 1953 et est un écrivain hispano-uruguayène, qui vit en Espagne.

Née en Uruguay, elle a beaucoup voyagé dans sa jeunesse car son père était diplomate. Elle a notamment étudié en Angleterre. Après une première partie de sa carrière dédiée aux livres pour enfants, elle s’est plus tournée dernièrement vers le roman, avec un succès public important.

Bibliographie :

  • Una cesta entre los juncos, 1980. Conte pour enfants
  • El cazador y el pastor, 1980. Conte pour enfants
  • El chico de la túnica de colores, 1980. Conte pour enfants
  • Hacia una tierra desconocida, 1980. Conte pour enfants
  • El Niño de Belén, 1980. Conte pour enfants
  • El pastor que llegó a ser Rey, 1980. Conte pour enfants
  • El señor viento Norte, 1983. Conte pour enfants
  • El parque de papel, 1984. Livre de texte
  • Escena improbable, 1986. Entretiens
  • Kiwi, 1986. Conte pour enfants
  • Hipo canta, 1987. Conte pour enfants
  • Yuppies, jet set, la movida y otras especies, 1987. Essai
  • El síndrome de Rebeca: guía para conjurar fantasma, 1988. Essai
  • Mi hermano Salvador y otras mentiras, 1990. Contes
  • El mercader de sueños y otros relatos, 1990. Contes
  • ¡Quién te ha visto y quién te ve!, 1991. Essai
  • El tulipán rojo, 1991. Théâtre
  • Una ventana en el ático, 1993. Roman
  • Padres, padres, 1993. Essai
  • María Celeste, 1994. Conte pour enfants
  • Liliana, bruja urbana, 1995. Conte pour enfants
  • Cinco moscas azules, 1996. (Cinq mouches bleues )Roman 
  • Nada es lo que parece, 1997. Contes
  • Pequeñas infamias, 1998. (Petites infamies) Roman
  • Encuentro con Cousteau en el polo Sur, 1999. Conte
  • Un veneno llamado amor, 1999. Essai
  • Tú y yo tan raros como siempre, 1999. Conte
  • Dorilda, 2000. Conte pour enfants
  • La bella Otero, 2001. (La dame de coeur). Roman
  • Por el ojo de la cerradura, 2001. Essai 
  • El peinador de ideas, 2002. Conte
  • La hernia de Viriato, 2002. Essai
  • El buen sirviente, 2003. (Le bon serviteur). Roman
  • Dorilda y Pancho, 2003. Conte pour enfants
  • A la sombra de Lilith, 2004. Essai
  • Elemental, querido Freud, 2005. Conte
  • Juego de niños, 2006. Roman

 

Petites infamies, Carmen Posadas

Mardi 5 août 2008

Petites infamies, Carmen Posadas dans EUROPE infamies

4ème de couverture :

Bien sûr, bien sûr que Nestor Chaffino, traiteur madrilène de talent, avait imaginé sa fin dans ces jeux morbides auxquels les hommes s’adonnent parfois. Mais son imagination avait sans doute mis moins d’ironie que le fit le sort en le guidant à la mort, derrière la porte close de la chambre froide d’une villa de la Costa del Sol. La question classique tombe alors, comme le couperet sur un quartier de viande : cette mort est-elle accidentelle et si ce n’est pas le cas, qui est le coupable ? Interrogation d’autant plus passionnante que Nestor collectionne aussi bien les secrets culinaires que les secrets inavouables de tous les occupants de la maison qui fut son tombeau…

Mon avis :

En général, j’affectionne énormément les histoires policières à la « sauce » Agatha Christie et avec « Petites infamies » de Carmen Posadas entre les mains je me sentais bien partie pour une partie de Cluedo à la mode madrilène…

Qui donc a tué Nestor Chaffino retrouvé mort dans la chambre froide d’une splendide villa où une réception venait d’être donnée? S’agit-il du maître de maison, Ernesto Teldi ? Ou peut-être de sa femme, Adela ? Ou encore de leur ami Serafin Tous? Sans oublier Chloé Trias, jeune fille embauchée pour prêter main forte à Nestor? Tous susceptibles de tuer, mais un seul meurtrier…

Le début du livre m’a plutôt séduite, je trouvais que le récit s’enchainait bien, et l’étude de moeurs autant que l’histoire policière m’intriguait. Car si Nestor rédigeait dans un carnet tous les petits secrets des grands chefs cuisiniers, qu’il s’amusait à intituler « Petites infamies », il fut aussi le témoin, souvent fortuit et imprévu, d’infamies commises par nos susdits personnages. Et si Nestor n’a jamais pensé à jouer au maître chanteur, sa présence ce soir-là est pourtant ressentie comme un danger,  une douloureuse menace. Comment l’empêcher de parler, lui qui ne voulait rien dire?!!

Mais voilà, malgré l’humour et le ton caustique de l’auteur, une écriture dynamique et une idée qui paraissait originale, la fin est, à mon goût, totalement décevante. Ca tourne à la caricature, et le dénouement est…. bah à vrai dire je le cherche encore!! Laissez moi le temps de jouer de la vapeur pour décoller la couverture à la recherche du feuillet caché, et je vous parlerai alors de la fin surprenante que j’attendais tant… Nan, plus franchement, la fin est complétement tirée par les cheveux. Aïe, aïe, aïe, ça fait mal!! Ceci dit, je me fais souvent la réflexion qu’il y a des livres dont on suppose l’épilogue à la moitié du livre, et d’autres où la fin est tellement tordue qu’on aurait été bien en peine de l’imaginer…  

Alors, je dirais seulement :  »amis lecteurs blasés des policiers, réfléchissez avant de goûter à celui-ci! Il n’est pas dit que vous le trouviez savoureux. »